Communiqué de presse


Le progrès social est indissociable du projet souverainiste


Montréal, le vendredi 25 octobre 1996 - Convaincus que le progrès social est indissociable du projet souverainiste, les organismes membres de Partenaires pour la souveraineté souhaitent vivement que, lors du Sommet sur l'économie et l'emploi, le gouvernement travaille avec acharnement à faire émerger des consensus en faveur de l'emploi, de la lutte à l'exclusion et de la redistribution de la richesse.

Les organisations syndicales, communautaires, étudiantes, nationalistes et culturelles membres de Partenaires pour la souveraineté représentent au-delà d'un million de personnes. Lors de la campagne référendaire, l'an dernier, toutes ces organisations faisaient partie du Camp du changement.

"Le changement, pour nous, n'était pas surtout une question de structures, de passeport ou de monnaie, rappelle Mme Monique Vézina, présidente du Mouvement national des Québécoises et Québécois et porte-parole de Partenaires pour la souveraineté. Le changement, pour nous, c'était bien davantage le projet de "faire du Québec une société plus solidaire, plus responsable, plus efficace, plus équitable et plus humaine", comme l'évoquait Le coeur à l'ouvrage, esquisse de projet de société lancé par les trois chefs, messieurs Parizeau, Bouchard et Dumont, le 21 septembre 1995."

"Nous demeurons convaincus que la souveraineté est une condition essentielle au plein développement économique, social et culturel du Québec, et nous continuons de travailler dans cette perspective. Mais nous l'avons toujours dit - et nous n'avons pas changé d'idée depuis - la souveraineté n'est pas une fin en soi, mais le moyen de bâtir une société meilleure", d'ajouter Mme Vézina.

L'appui indéfectible des Partenaires pour la souveraineté à l'objectif de faire du Québec un pays ne signifie pas pour autant un appui inconditionnel aux actions gouvernementales, même si elles sont le fait d'un gouvernement souverainiste. Le projet de société dont Le coeur à l'ouvrage traçait les contours était celui du Québec de l'après-OUI, reconnaissent les Partenaires pour la souveraineté. Ces derniers croient néanmoins que le gouvernement Bouchard devrait s'en inspirer le plus largement possible, dès maintenant, même si le Québec est toujours assujetti au régime fédéral.

"La préoccupation constante du gouvernement pour l'élimination du déficit ne doit pas l'amener à sacrifier nos acquis économiques, sociaux et culturels. Non seulement cela serait-il dommageable pour les conditions de vie de la population, mais nous estimons que, à moyen terme, cela nuirait au projet de souveraineté, en minant la confiance envers le gouvernement souverainiste", soutiennent les Partenaires pour la souveraineté.

Ces derniers mettent donc le gouvernement en garde contre une approche qui, dans une volonté d'assainir les finances publiques, se limiterait à des coupures de programmes, sans lui donner les moyens d'accroître ses revenus de façon significative, notamment par la création d'emplois et une fiscalité plus équitable, tel que le voulait le consensus de la Conférence sur le devenir social et économique du Québec de mars 1996.

Les Partenaires pour la souveraineté attendent donc du gouvernement qu'il adopte dès maintenant des mesures favorisant l'emploi et, à ce chapitre, qu'il démontre lui-même un comportement exemplaire en s'engageant à maintenir le volume d'emploi actuel dans le secteur public et parapublic. Dans l'esprit de cette société meilleure dont parlait Le Coeur à l'ouvrage, ils demandent également que tout soit mis en oeuvre pour contrer le phénomène de l'exclusion et mettre fin à l'appauvrissement des plus démunis. Ils réclament enfin que le Québec déploie toute l'énergie nécessaire pour soutenir le développement et la diffusion de notre culture.

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Source : Partenaires pour la souveraineté

Renseignements : Hélène Gilbert (514) 356-8888 ou téléavertisseur: (514) 843-9441, code 302_2


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