Petit rappel
des événements :
- février 1848, les
parisiens renversent la monarchie, aussitôt la révolution déferle sur
l'Europe
- le 3 mars 1848, le célèbre discours de Lajos Kossuth devant le
Parlement appelle le pays à lutter contre l'absolutisme autrichien.
- le 15 mars 1848, deux jours après Vienne, la révolution secoue
Pest. Un programme en douze points reprenant les revendication de Kossuth
est rédigé et présenté. Après avoir manifesté dans les rues, les
révolutionnaires montent au château de Buda et libèrent Mihàly
Tàncsics, un prisonnier politique.
- le 17 mars 1848 François-Joseph 1er approuve la construction
d'un gouvernement hongrois responsable. Lajos Batthyànyi est nommé
premier ministre d'un conseil autonome. Il est entouré de Kossuth,
Széchenyi.
Mais la situation s'envenime, toutes les autres nationalités sous
domination autrichienne (roumains, slovaques, croates, …) se soulèvent,
l'affrontement devient inévitable en septembre 1848. Batthyani abandonne
le pouvoir à Kossuth.
- 14 avril 1849, Kossuth proclame l'indépendance. Mais l'armée
russe se joint à l'armée autrichienne.
- 13 août 1849,
l'armée hongroise capitule. Le pays est gouverné d'une poigne de fer par
le Général Haynau.
Le
Chant National hongrois
Sàndor
Petöfi : Chant
national (extrait)
« Debout, Hongrois, la patrie nous appelle !
C'est l'heure : à présent ou jamais !
Serons-nous esclaves ou libres ?
Voilà le seul choix : décidez !
De par le Dieu des Hongrois nous jurons,
Oui, nous jurons,
Que jamais plus esclaves
Nous ne serons ! »
(Adaptation de Jean Rousselot)
Ce chant est devenu
la « Marseillaise hongroise » durant la guerre d'Indépendance de
1848-49. Il fut écrit par Sàndor Petöfi la veille du 15 mars 1848, dont
le but était d'enflammer les esprits et faire appel à la fibre
patriotique.
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« Que souhaite la
nation hongroise ? Paix, liberté et égalité ! »
« 1. Nous souhaitons la liberté de la presse et l'abolition de la
censure.
2. Un ministère responsable à Pest-Buda.
3. La convocation annuelle de l'assemblée nationale à Pest.
4. L'égalité civique et confessionnelle devant le loi.
5. Une armée nationale.
6. La participation égale aux charges publiques.
7. La suppression des rapport censiers.
8. L'élection des juges et des députés selon les principes de
l'égalité.
9. Une banque nationale.
10. Les soldats ont à prêter serment sur la Constitution, les Hongrois
ne doivent pas faire leur service à l'étranger, les militaires
étrangers sont tenus de quitter le pays .
11. Les prisonniers politiques doivent être libérés.
12. L'union avec la Transylvanie. Liberté, égalité,
fraternité ! ».
La
population de Pest présentant les 12 points aux deux conseils municipaux.
Gravure publiée dans le n° du 25 mars 1848 du Journal illustré (Képes
Ujsàg)
En
Hongrie, le 15 mars est la
fête nationale, le jour où les Hongrois se souviennent de la journée du
15 mars 1848. Ce jour là tout le monde arbore sur son manteau une broche
ou une cocarde. Les villes organisent des petites fêtes pour rendre
hommage à Petöfi, à Kossuth et aux autres participants de la guerre
d'Indépendance. Devant des statues et des monuments, les Magyars posent
des couronnes de fleurs; de plus, dans les petites villes, même les
enfants qui sont à l'école maternelle peignent des drapeaux et les
mettent à côté des statues ou les plantent dans la terre.
Gerda Benkó
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