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L’exercice maritime Noble Midas 2007 Imprimer cette page
 
 

Organisé sous l’autorité du commandement OTAN à Naples, l’exercice maritime Noble Midas 2007 se déroule du lundi 1er octobre au mardi 16 octobre 2007 en mer Adriatique. L’état-major français qui commandera l’ensemble du dispositif sera placé sous les ordres du contre-amiral Alain Hinden, COMFRMARFOR (commandant de la force aéromaritime française de réaction rapide) qui sera embarqué à bord du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre . L’objectif de cet exercice est de permettre au contre-amiral Alain Hinden d’entraîner la force OTAN placée sous ses ordres et d’en certifier les capacités opérationnelles, avant de prendre le commandement de la Nato Response Force 10 (force de réaction rapide de l’OTAN) à compter du 1er janvier 2008.

Le dispositif total de l’exercice sera composé de 8500 militaires, de 40 bâtiments de surface, dont 2 porte-aéronefs, de 5 sous-marins, d’une vingtaine d’aéronefs, venant de 12 nations.

L’exercice se déroulera en 2 phases :

  • du 1er au 6 octobre : une phase d’exercices maritimes et d’entraînement de haut niveau entre les différentes unités.
  • à partir du 6 octobre : une montée en puissance du dispositif par le biais d’un scénario qui prévoit, suite à une sollicitation de l’ONU, un déploiement des forces de l’OTAN pour répondre à une crise civile qui s’est déclenchée dans un pays fictif.

L’exercice Noble Midas a un double objectif :

  • entraîner et certifier les capacités opérationnelles d’une force OTAN, placée sous les ordres de la France
  • préparer la prise de commandement, par la France, de la NRF 10, au 1er janvier 2008

Il permettra également d’améliorer les procédures d’interopérabilité entre les nations alliées et les pays amis et de démontrer les capacités «otaniennes», particulièrement dans le cadre d’une opération maritime et amphibie.

12 nations de l’OTAN impliquées :

France – Bulgarie – Allemagne – Grèce – Italie – Pays-Bas – Norvège – Roumanie – Espagne – Turquie – Royaume-Uni – États- Unis.

L’Albanie et la Croatie, pays partenaires de l’OTAN, fourniront également des forces. La Croatie est nation-hôte de l’exercice.

Hommes et matériels :

  • 8500 hommes
  • 40 bâtiments de surface, 5 sous-marins
  • 20 aéronefs

Scénario de l’exercice :

Dans le sud du Mapleland, qui borde la mer Adriatique, le parti conservateur du pays (CPM) a l’intention de créer un nouvel état autonome, indépendant du Mapleland. Le gouvernement du Mapleland fait appel aux Nations-Unis pour empêcher le sud de son pays de faire sécession et obtenir le déploiement d’une force de maintien de la paix.

En outre, les différents pays bordant le Mapleland craignent les impacts d’un développement du conflit dans plusieurs domaines : échanges commerciaux et perturbation économique, perturbation importante du trafic maritime en Adriatique. Devant la détérioration de la situation, les Nations-Unis votent une résolution donnant mandat à l’OTAN pour intervenir afin d’assurer le maintien de la paix dans la région.

Cette mission est confiée à la Nato Response Force. La force maritime de réaction rapide de l’OTAN appareille, commandée par un état-major français. Le concept Nato Response Force (NRF) est la réponse de l'Alliance

Atlantique aux changements de nature des engagements auxquels elle est susceptible d'être confrontée. L'OTAN souhaite disposer de forces d'un haut degré de réactivité (5 à 30 jours), capables d'être rassemblées et projetées soit parce que le contexte l'impose (évacuation de ressortissants par exemple), soit pour éviter qu'une situation de crise ne s'aggrave. La NRF est constituée à partir des contributions de forces de différents pays, qui sont soumises à un système de rotation selon lequel elles s'entraînent jusqu'à leur certification en tant que force interarmées, puis sont en alerte pendant les six mois suivants.

La France, qui avait déjà souscrit au concept de force de réaction rapide, soutient depuis le début cette initiative.

La décision de créer la Nato Response Force (NRF) a été prise au sommet de Prague en novembre 2002. Le concept a été approuvé en avril 2003.

Missions

Elle peut agir en tant que :

  • force autonome pour des opérations relevant de l'article 5 (défense collective) et des opérations de réponse aux crises hors article 5, telles que des opérations d'évacuation, ou l'appui à la gestion des conséquences d'une catastrophe (notamment des incidents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires). Elle a par exemple été activée pour l'aide apportée aux États- Unis à la suite du cyclone Katrina et pour l'assistance fournie au Pakistan suite au tremblement de terre d'octobre 2005;
  • force initiale sur un théâtre facilitant l'arrivée d'une force plus importante ;
  • force destinée à montrer la détermination de l'OTAN et sa solidarité en vue de contenir et résoudre les crises.

Composition de la NRF

La Force de réaction de l'OTAN a un volume d'environ 25 000 hommes qui seront répartis en :

  • Une composante terrestre de la taille d'une brigade ;
  • Une composante navale comprenant un groupe aéronaval, un groupe opérationnel amphibie et un groupe de guerre des mines ;
  • Une composante aérienne qui pourra effectuer 200 sorties de combat par jour.
  • La Force compte un élément supplémentaire de forces spéciales, mais il n'y sera fait appel qu'en cas de nécessité.

Caractéristiques de la NRF

  • Opérationnelle : c'est un ensemble de forces modulables, cohérentes, interarmées, entraînées et certifiées, et d'un niveau de réaction élevé.
  • Souple : elle peut être adaptée aux besoins d'une opération spécifique et est prête à être rapidement déployée partout où il le faudra. Il ne s'agit pas d'une force permanente. La NRF peut oeuvrer en autonome ou intervenir dans le cadre d'une force plus importante pour contribuer à toute la gamme des opérations militaires de l'Alliance. La NRF peut soutenir ses propres opérations pendant une période allant jusqu'à un mois, voire davantage si elle est réapprovisionnée.
  • Mobile : elle est prête à se déployer rapidement avec un déploiement des premiers éléments sous 5 jours après la décision d'emploi.

Contribution française

La France soutient depuis l'origine le concept NRF en y apportant des contributions significatives. Elle a créé des états-majors de réaction rapide pour exercer le commandement des différentes composantes de la NRF.

Il s'agit :

  • du Corps de Réaction Rapide français de Lille pour la composante terrestre ;
  • du FRMARFOR de Toulon, pour la composante maritime ;
  • du CDAOA de Taverny, pour la composante aérienne.

Ces états-majors peuvent également être engagés pour des opérations nationales, de l'OTAN ou de l'Union Européenne.

Sur le plan militaire, la France veut maintenir une aptitude à planifier et conduire des opérations interalliées d'envergure. Elle est une des nations européennes capables de conduire des opérations multinationales majeures que ce soit dans le cadre de l'OTAN ou dans celui de l'Union Européenne.

Lorsque la France est en charge d'une des composantes, elle participe de façon significative pour permettre la cohérence opérationnelle de la force dont elle assume le commandement. Pour les autres rotations, la contribution française sera envisagée au cas par cas, en fonction des contraintes opérationnelles ou d'entraînement.

Suivez l’actualité de l’exercice Noble Midas :



 
Sources : ©Marine nationale

La frégate anti-sous-marins Jean de Vienne
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