Ashram de Swâmi Petaramesh

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mardi 16 juin 2009

Une des grandes questions de ce siècle...

...sera sans doute de tenter de comprendre un jour comment de telles quantités de gens auront pu passer une portion aussi importante de leur existence assis derrière un bureau à ne strictement rien produire d'intéressant ni d'utile à quoi que ce soit, alors qu'il y a tant d'Ailleurs qui leur tendraient les bras...

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mardi 2 juin 2009

Je ne sais rien mais je dirai tout !

Les morbaques, ou régurgitation d'une vingtaine d'heures d'intoxication médiatique.

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jeudi 28 mai 2009

Bowel thinking

C'est une vérité bien connue que, dans n'importe quel groupe humain et quelle que soit la manière dont il est constitué, environ 80% de ses membres, plus ou moins la vitesse du vent modulo l'âge du capitaine, pensent avec leurs boyaux, alors qu'un petit 20% d'anormaux (les jours de beau temps avec le vent dans le dos) pensent avec leur cerveau.

Le boyau, me direz-vous, n'est sans doute pas l'organe idéal pour penser, mais aussi étrange que cela puisse paraître, cela fonctionne ainsi. Mal, d'ailleurs.

C'est par pure sérendipité, en conduisant à l'insu de son plein gré une innocente expérience de psychologie de groupe - de celles qui inspirèrent à Boileau sa fameuse maxime Faites-vous des amis prompts à vous censurer- que le Docteur Petaramesh fit l'immense découverte qui lui vaudra le prochain prix Nobel de physique : celle du Bisounours nucléaire.

Le Bisounours nucléaire est une petite créature charmante et très sensible dont la gentillesse est impitoyable.

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mercredi 27 mai 2009

Réorientation professionnelle

Ben oui, tôt ou tard...

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mardi 28 avril 2009

6 mois et mèche après J.C.

Je savais déjà depuis bien trop longtemps que Julien Coupat était otage politique au pays des Droits de l'Homme, détenu sans jugement, sans terme et sans preuves sous le coup d'une accusation démesurée, victime de l'injustice d'une manip' politico-médiatique à vomir.

Je ne savais toutefois pas grand-chose, sinon rien, de l'homme lui-même, hors de son rôle bien involontaire de symbole et de preuve, non pas de la culpabilité qu'on s'acharne contre vents (faibles) et marées (méditerranéennes) à vouloir lui faire porter, mais au contraire de la culpabilité et de la déliquescence en droit d'une société qui le détient ainsi.

Je ne savais pas grand-chose de lui, et encore moins qu'il était admirable, ce que je découvre en lisant ceci : Julien Coupat : « L'antiterrorisme est la forme moderne du procès en sorcellerie »

Le lien chez moi vers cet article qui figure déjà en Une de Rezo n'ajoutera sans doute pas grand-chose à son lectorat, mais me donne une occasion de tirer un large coup de chapeau à Julien, la plume de mon couvre-chef balayant largement le sol.

Si l'on en doutait ou si l'on n'en savait rien, voilà qui fait d'un opposant "soldat inconnu" mondialement célèbre dans son patelin, présenté comme un "intellectuel" dont les productions ne sont guère jusqu'ici parvenu jusqu'à nous, un authentique résistant dont l'attitude force le respect.

Voilà qui le transforme du rôle d'objet de sa détention à celui de sujet agissant et assumant cette épreuve, partie prenante plus que digne dans son refus du jeu qu'on veut lui imposer.

C'est à l'épreuve qu'on reconnaît la trempe du métal, et celui-ci me paraît foutrement bien trempé.

Je doute que notre société en voie de fascisation soit encore prête à faire de Julien Coupat un martyr en lui expédiant une balle dans la nuque au petit matin dans une cour sombre, ni en le suicidant opportunément dans sa cellule. Il sortira donc bien un jour, et s'il ne sort pas comme martyr, il sortira célèbre et assorti d'un poids politique, d'une notoriété et d'une audience qu'il n'avait pas en entrant.

Toutes choses étant égales par ailleurs et sans encore pouvoir en connaître les proportions, pensons à ce que la détention d'état injuste et arbitraire, longue ou répétée, a pu faire d'un Mandela ou d'un Gandhi. Que fera-t-elle aujourd'hui d'un Coupat ?

Soyez sympas, messieurs les juges, gardez-nous encore Julien au frais quelque temps, il sortira bien, et à lire le bois dont est taillé cette pipe, je ne me fais guère de soucis pour lui. Rien de tel qu'une bonne cave pour faire un bon pinard.

Nul besoin de trop forcer mes swâmiques dons de voyance, je prédis à Julien, quand il sera sorti, et il sortira, un avenir "politique", une audience et un impact qu'il n'aurait jamais eus sans ces péripéties.

En attendant, je le salue de nouveau bien bas et lui serrerais bien volontiers la main.


Bon, à recompter, ça ne fait pas 6 mois et mèche, mais 5 et mèche, bientôt 6. Voilà que mal réveillé, au café du matin, et emporté par mon enthousiasme, je ne sais plus compter jusqu'à 6 :-}
Hélas, pour les 6 mois, il se peut que l'avenir me donne prochainemet raison...

lundi 6 avril 2009

Ouvert dimanche et fêtes !

Je traînais ce jourd'hui à midi mon caddie entre les rayons de cocagne de l'Auchiant du coin, pas seulement pour faire plaisir à la belle Ko en lui offrant le loisir de narquoiser gentiment sur ma piètre décroissance, mais également parce que j'ai ces derniers temps une vie un peu compliquée de père à mi-temps célibataire à mi-temps travailleur à plein temps dormeur à temps très très partiel qui me laisse peu le loisir de flâner la marguerite au lèvres en fin de matinée entre les étals bigarrés du marché bio du p'tit village de pas ici, et puis quand même à l'Auchiant ils ont aussi la bonne bière qui me faisait défaut et dont certaine Rousse m'a communiqué le coupable penchant, et doncques durant l'heure réglementaire de ma pause méridienne j'y cavalais ventre à terre au cul de mon Caddie en attendant la récompense d'un panini bien dégueu avalé sur le pouce à l'échoppe voisine.

Victorieux de l'épreuve j'entassai enfin mes emplettes sur le tapis de caisse et attendis tranquillement le tour de sortir ma carte bleue sans que le stress de l'exercice ne fit une seconde se départir mon visage du sourire enjôleur qui fait tant pour l'humidité de vos zones tropicales, mesdames et chères amies.

Or doncques, ne voilà-t-il pas qu'en l'échange de ma carte vide-compte (qu'ils auraient du, en bonne logique, appeler carte rouge, comme au foute), la souriante esclave de caisse me tendit au débotté un magnifique bon d'achat de 6 Euros à valoir sur une prochaine visite, me causant quasiment ainsi une éjaculation prolétarienne intra-calfouette du bonheur de voir le soin particulier que Monsieur Auchiant prend à m'aider à éponger la crise tout en épongeant mon compte.

Las ! Regardant mieux l'objet de ma liesse, je m'aperçus aussitôt qu'il y était clairement mentionné en caractères pas petits du tout que ce luxueux présent était valable uniquement le lundi 13 avril (à condition de faire au moins péter 50 Euros, passque faut quand même pas pousser pépère) et, faute d'avoir acheté ce jour précis des pantoufles de vair, il se transformerait en torchebal dès le lendemain matin.

Valable uniquement... Le lundi 13 avril... Euh le lundi 13 avril... Ah ! Le lundi de Pâques !

Ben ouais. Le lundi de Pâques.

Imaginez vous, mes biens chers frères, soeurs et disciples, l'insoutenable tristesse que représenterait, un lundi de Pâques, le parking désert d'un hypermarché ? Ses rayons délaissés d'où n'émanerait plus le moindre grincement de roulette de caddie, la moindre muzaque au mètre, le moindre cri joyeux d'enfant de prolétaire devant les 3 truc-choses pour le prix de 2, le moindre Jean Dupont portable à la main demandant à madame d'une voix de stentor s'il doit prendre du Cajoline ou si l'assoupliseur Auchiant qu'est moins cher le fait aussi bien parce que c'est quand même moins grave que pour du dentifrice chinois qu'on sait pas combien d'antigel y'a dedans ? La sombre capitulation d'un rideau de fer baissé, d'un Temple de la Consommation abandonné aux seuls vigiles et maîtres-chiens ?

Pendant que les clients qui n'en seraient plus profiteraient d'une journée de repos à passer avec leurs enfants, leurs maîtresses, leurs amants, un bon bouquin, à profiter gratuitement des premières journées réellement printanières qui pointent le bout de leurs pâquerettes après un long hiver ? Pendant que les caissières qui n'en seraient plus feraient de même ?

Blasphème ! Viendez tous à Auchiant le lundi de Pâques, que jamais au grand jamais le temple ne désemplisse, sinon, le ciel s'ouvrira, la terre se fendra et engloutira notre civilisation dans un gouffre qu'il n'y aura plus qu'à torcher de quelques stock-options avant de tirer le déluge.

Non, cela ne se peut. Cela ne sera pas toléré. Aussi Monsieur Auchiant, pleinement conscient de l'importance vitale de l'enjeu, est-il prêt à mettre une main fictive à sa profonde poche et à jeter quelques piécettes aux nécessiteux afin qu'aucun ne manque à la Grande Journée des Promos du lundi 13 avril, ci-devant de Pâques.

Au nom d'Hyper, du Fric, et du Saint-Caddie, Allah Kodbar !

Bon, j'vais me servir une de ces bières. Je l'ai bien méritée.

dimanche 22 mars 2009

96% des français(es) s'en battent les couilles (ou l'équivalent)

Ces derniers jours, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il est impossible d'allumer une radio, une télé, d'ouvrir un journal ou de surfer sur le ouèbe sans tomber sur d'interminables et fort répétitifs débats enflammés sur la position du pape par rapport à la capote, tant qu'il est vrai que l'opinion d'un tel expert dans un tel domaine est le débat le plus vital de notre temps.

Le pape et la capote, ad nauseam.

Je voudrais juste pointer un petit quelque chose : selon les plus récentes études,[1] seulement environ 51% des français se déclarent "catholiques" et l'immense majorité d'entre-eux ne le sont que par tradition familiale, parce que c'est comme ça, parce que pour faire plaisir à la grand-mère et à la tante qui pique ils ont fait 15 secondes d'apnée dans les fonds baptismaux à un âge où ils ne savaient même pas encore dire "Areuh !".

51% de français catholiques, donc, mais 24% des français qui estiment que l'existence de Dieu est "certaine", 34% qu'elle est "probable".[2] Si l'on considère qu'environ 8% de "croyants" parmis les français se définissent membres d'une autre religion que le catholicisme, on déduit que seule une minorité de catholiques sont persuadés de l'existence de Dieu, qu'une majorité la jugent seulement probable (le pari de Pascal ?) et qu'une faible minorité de "catholiques" ne croit pas en Dieu du tout. Ça nous fait de drôles de catholiques, ça, non ?

Parmi nos amis catholiques, plusieurs études concordent sur le fait que seulement 7 à 8% d'entre-eux assistent plus ou moins régulièrement à la messe.[3]

On peut donc estimer qu'environ 7 à 8% de 51% de français, soit grosso-modo 4% des français, se sentent réellement concernés par ce que le pape peut bien penser de la capote.

Et que donc, 96% des français s'en battent les couilles.

Ceci étant posé, si ces messieurs-dames des médias voulaient bien nous lâcher la crosse, avec les capotes du pape...?

Le parti "socialiste" ou l'art de la posture médiatique et de la trahison

À lire ailleurs : Où il est brillamment démontré que, comme pour un triste 4 février à Versailles, ce coup encore, pour la loi HADOPI, le parti "socialiste" aurait sans doute les moyens de la mettre en échec mais préfère ne surtout, surtout pas le faire et préfère de loin se contenter de beaux effets de manches et concours d'éloquence à la tribune de l'assemblée, d'une posture de républicaine opposition, tant qu'ils ne prennent pas le risque insensé de réellement empêcher l'adoption d'un texte qu'ils prétendent combattre.

Vomissez ici, et fermez le ban.

Un peu de politique expliquée à ma coiffeuse

Vendredi midi.

- Coiffeuse : Vous avez vu la manif d'hier ? Y'avait encore plus de monde qu'en février !
- Ma Sainteté : Oui, c'est bien, hein !
- Les gens sont mécontents et de plus en plus ! Ça se voit rien qu'en discutant avec la clientèle.
- Oui, les gens sont mécontents, mais il ne se bougent pas en proportion de leur mécontentement... Il ne suffit pas de savoir qu'on est mécontent, il faut encore comprendre les causes du problème, pour savoir ce qu'il faudrait mettre à la place...
- Les causes euh... Mais là c'était pour le pouvoir d'achat !
- Le pouvoir d'achat, sans doute. Mais quelles sont les causes ?
- Ben avec tout ce qu'ils nous prennent ! Les impôts !
- Oui, mais les impôts, c'est la répartition dans l'intérêt collectif, pour les besoins collectifs, non ?
- Peut-être mais vous avez vu tout ce qu'ils nous prennent !
- C'est peut-être pas tant la question de "ce qu'ils prennent", mais de la manière dont c'est réparti tant au prélèvement qu'à l'utilisation, non ? Si vous payez des impôts pour ne trouver nulle part de place en crèche, qu'on refuse vos gosses à la maternelle ou que l'enseignement secondaire tombe en ruine, c'est peut-être là le problème ? Et pour ce qu'on vous prend, avez-vous pensé qu'à recettes égales, les 15 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches, c'est dans votre poche qu'on va aller les chercher ?
- Euh oui mais quand même, tout ce qu'ils nous prennent !
- Y'a peut-être également la question que ce n'est pas qu'on vous prend trop, mais que vous n'êtes pas assez payée ?
- Euh oui, mais avec toutes les charges, le patron il peut pas ! Et puis même dans nos salaires, vous avez vu tout ce qu'ils nous prennent !
- Mais ça, ce n'est pas "ce qu'ils vous prennent" ! Ce sont vos cotisations sociales, vous en bénéficiez ! C'est pour payer les soins des malades, payer les retraites de retraités, payer les allocations des chômeurs. Ce n'est pas "ce qu'on vous prend", c'est aussi ce qu'on vous donne, c'est le jeu de la solidarité sociale, non ?
- N'empêche, sur les salaires, tout ce qu'ils nous prennent, c'est énorme !
- Mais non, ce n'est pas énorme, si ça correspond à ce que le système distribue en retour pour les besoins de tous. Ça ne devient énorme que si vous payez des cotisations sécu pour ne plus être remboursée quand vous êtes malade et que la santé soit de plus en plus confiée à des assurances privées, ou des cotisations retraite pour toucher des retraites de misère après plus de 40 ans de boulot et devoir en plus épargner pour votre retraite dans des caisses privées, ou des cotisations chômage pour que le pôle emploi en dépense 500.000 Euros pour un nouveau logo pourri tandis que l'indemnisation des chômeurs est réduite. Là, ça devient inadmissible, mais c'est des choix de gouvernement !
- N'empêche, sur le bulletin de salaire, ça fait quand même énorme !
- Y'a aussi une question d'assiette des cotisations, non ? Quand une entreprise qui fait d'énormes bénéfices licencie 1000 personnes pour délocaliser sa production en Chine, ça fait 1000 personnes de moins qui cotisent pour la retraite, le chômage et la sécu. Et qu'il faut indemniser comme chômeurs. Et les cotisations qu'ils ne versent plus sur le salaire qu'ils n'ont plus, c'est dans votre poche qu'on va les chercher. Avec leur indemnisation chômage bien sûr. Toute la société est pénalisée par une décision qui va rapporter encore plus de fric aux actionnaires d'une société qui en gagne déjà des montagnes, et on prend le reste dans votre poche, vous voyez ?
- N'empêche, avec tout ça, même les gens qui ont voté Sarkozy en croyant qu'il allait arranger les choses, ben ils sont drôlement déçus !
- Ben dites... Voter pour un arriviste forcené qui ne roule que pour le MEDEF et les grosses fortunes, si vous êtes employé ou ouvrier, faut quand même être complètement con pour imaginer une seconde que ça va arranger vos affaires, non ? Si vous ne payez pas l'impôt sur la fortune et que vous votez Sarkozy, faut pas venir vous plaindre après...
- N'empêche qu'il nous avait dit qu'il allait améliorer le pouvoir d'achat, et c'est ce que les journaux disaient aussi...
- Ah ben si vous commencez à croire ce que raconte la presse qui est complètement partiale et qui n'est qu'une agence de com du gouvernement...
- Ben justement, vous savez, la presse, je la trouve pas partiale du tout : Elle fait rien que la pub de Sarkozy ! Puis vous voyez, les gens,ils sont pas contents, ils manifestent pour le pouvoir d'achat ! Même dans la clientèle, ça se sent qu'ils sont pas contents !

Je ne suis pas certain qu'elle ait tout compris.

Notes

[1] Etude CSA - Le Monde des religions, janvier 2007.

[2] Etude CSA - Le Monde - La Vie du 21 mars 2003.

[3] Etudes CSA - La Croix - 24 décembre 2004 - Les Français et la religion, La Croix, 14 août 2006 (Cumul de 29 sondages IFOP - 29016 personnes), CSA - Le Monde des religions, janvier 2007.

lundi 16 mars 2009

L'irrésistible ascension du Libre

Le succès inattendu de mes deux billets de la semaine dernière sur la loi HADOPI a amené à cet ashram plus de 17400 pèlerins de mardi à dimanche (minute d'auto-satifaction : « Ouuééééé !» - fin de la minute d'auto-satisfaction) provenant de mille recoins du net aussi divers que variés allant jusqu'aux gauchistes de combat du MoDEM de M. Bayrou.

Voilà certes un éventail de visiteurs largement plus vaste que celui des disciples habituels et blanchis sous le harnois de notre Sainte Église, un éventail de visiteurs dont on peut supposer qu'ils n'ont pas tous, loin de là, encore vu la lumière du Logiciel Libre, et qu'ils forment un échantillon représentatif (en tout cas plus que d'habitude) d'utilisateurs du nain Ternet s'étant un peu intéressés à l'actualité de ce qui va nous tomber sur le coin de la gueule.

Cet échantillon plus vaste mérite qu'on s'y arrête pour se poser la question : mais quels systèmes d'exploitation et navigateurs les Ternautes lambda utilisent-t-ils ?

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dimanche 15 mars 2009

Le mot du soir

Papa, c'est dans le sang, j'te l'jure : je peux pas travailler !
Mademoiselle Patâpatî

Tornade blanche

Il fallait le faire : il l'a fait !

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samedi 14 mars 2009

Quand c'est con, c'est con, mais on croyait qu'il y avait des limites !

Eh bien non. Pas au gouvernement : ils osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.

J'étais là à besogner péniblement un long article qui commençait de manière absolument géniale mais peine à trouver l'articulation médiane qui en fera quelque chose de publiable tout en me pétrissant distraitement l'entre-cuisses qui gratte de la manière un peu maussade du gars qui glande devant son ordi alors que son inconscient lui reproche de ne pas être en train de passer la serpillière et que sa Rousse lui manque terriblement, déplorant la semaine que je viens de passer à me faire chier comme un rat mort au boulot et le week-end que je suis bien parti à passer à ne pas passer la serpillière et accrocher les rideaux de mademoiselle Patâpatî dans cet appartement moche-caca où je dépense des fortunes d'EDF pour encore me geler les couilles en toussant mes bronches en rêvant aux femmes que j'aime et qui me manquent, bref, je nageais sur un petit nuage d'optimisme béat proche de l'absolue non-dualité quand soudain...

Quand soudain...

Quand soudain l'éclair de l'illumination subite s'abattit avec une bière sur mon crâne innocent.

Bon sang mais c'est bien sûr !

Reprenons.

Alors le logiciel filtre-espion de l'HADOPI (oui, je sais, ce truc me traumatise), il sert à innocenter monsieur Mouduglan et le protéger des foudres des ayant-lois si jamais on lui hacke son Wi-Fi pour télécharger la dernière chansonnette de Pascal Obispo pendant qu'il est innocemment en train de faire ses achats sur Fnoque.comme...

Parce que, heureusement, le logiciel filtre-espion de l'HADOPI il tourne, et paf ! Ça prouve que c'est pas lui.

Mais quand monsieur Mouduglan dort, ou qu'il est à son bureau ? L'ordinateur de monsieur Mouduglan est éteint. Le filtre à mazout de monsieur Mouduglan tourne pas. Ergo monsieur Mouduglan est potentiellement coupable ! S'il se fait pour de bon hacker son Wi-Fi quand il n'utilise pas son ordinateur, c'est pour ses pieds ! Ou si les p'tits gars de Pirate Bay ont volontairement empoisonné leur tracker pour mettre l'adresse IP de Philippe Mouduglan dedans, c'est lui, lui, lui le coupaaaaaableuh ! Faute d'innocentation appropriée.

Ah ben voilà monsieur Mouduglan bien mal. Il est désormais obligé de laisser tourner son PC 24h/24, 7j/7, pour que le gentil logiciel de l'HADOPI l'innocente en permanence. Il enverra sa facture EDF et les frais engagés pour rendre sa machine totalement silencieuse à l'HADOPI sans doute...

Ou alors, faudra qu'il prenne l'habitude d'éteindre sa Machinbox dès qu'il éteint son PC, c'est plus sûr !

Oui mais il a le triple play ! Il a aussi son téléphone et sa télé branchés sur sa Machinbox monsieur Mouduglan ! Ben c'est pas grave, faudra qu'il allume son PC s'il veut téléphoner ou regarder la télé en toute sécurité.

D'ailleurs, il a quand même intérêt à le laisser allumé tout le temps, son PC, parce que même si sa Machinbox est éteinte, ça ne le protègera pas contre le coup du tracker empoisonné où les bots des gentils ayant-lois trouveront son IP, et comme il a une IP fixe, monsieur Mouduglan, ben il sera marron du bout.

Or doncques, gentilhommes et damoiselles, grâce à l'invention formidable de cette loi qui vous rend coupable à moins que vous ne soyez à chaque instant en mesure de prouver votre innocence avec le petit logiciel rigolo qui plaît tant à M. Frank Riester, vous avez aussi gagné le plaisir, le devoir et l'honneur de laisser tourner votre PC 24/7. Parce que, franchement, si ça ne sert qu'à vous innocenter 2 ou 3 heures par jour le soir, hein, on conviendra que ça ne sert pas à grand-chose.

Voilà encore un effet amusant de la bonne blague que nos crânes d'oeufs surdiplômés des ministères ont trouvée.

Ça fout quand même un peu les jetons de se voir gouvernés par des faux (jetons) dont l'armée de "spécialistes" n'est même pas foutue de réfléchir 2 minutes (en dehors du chiffre d'affaires à gratter pour les éditeurs de logiciels... et des 3 tranches de centrales nucléaires à construire pour alimenter tous les PC de France 24/7/365, va savoir...)

mercredi 11 mars 2009

La bête est morte, mais elle nuit encore

Ou quelques considérations éthérées à propos de la loi HADOPI et de l'industrie de la musique et de la vidéo.

L'industrie de distribution de la musique et de la vidéo, telle que nous la connaissons aujourd'hui, est une bête blessée à mort, et comme beaucoup de bêtes à l'agonie, extrêmement dangereuse.

Sous cette forme elle va crever, elle le sait, c'est inéluctable et inscrit dans l'histoire bien plus que dans quelques lois scélérates autant que passagères.

Pour autant, cette industrie condamnée, dans ses derniers spasmes, n'hésite pas une seconde à mordre sauvagement la main qui l'a si longtemps grassement nourrie - la main de "son" public - en tentant de contraindre celui-ci, par la loi s'il le faut, à continuer de lui acheter des choses dont il n'a plus besoin à des prix que plus rien ne justifie, au détriment des libertés publiques les plus fondamentales, sans le moindre scrupule si ce n'est de faire fonctionner autant que possible le tiroir-caisse jusqu'à la dernière, ultime et inévitable seconde, pour que les gros actionnaires et gros bénéficiaires de ce système moribond puissent s'en mettre encore une grosse giclée dans les fouilles avant d'aller l'investir ailleurs ou de prendre une retraite dorée.

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mardi 10 mars 2009

Hadopi dans ta face ou l'arroseur arrosé

C'est amusant, j'y pense depuis quelque temps, il est fort possible que l'ignorance technique abyssale des gentlemen qui votent nos lois pour le compte de lobbies sans même comprendre le contenu réel de ce qu'ils votent, n'aboutisse avec la loi "HADOPI" à une protection légale en béton pour les téléchargeurs boulimiques.

Expliquons...

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vendredi 27 février 2009

Je ne sais pas si je vous l'ai dit...

Mais j'aime une Rousse.

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L'ai-je bien descendu ?

Le premier m'a fait rire de la crédulité de son expéditeur.

Au deuxième, je me suis adonné au coupable plaisir solitaire de l'autosatisfaction, me félicitant de la crédibilité de l'aspect de mon oeuvre.

Au troisième, j'ai commencé à flipper. Dur.

Car les âmes charitables de certains de mes visiteurs se donnaient la peine de m'informer par divers canaux - y compris le formulaire de contact que l'accès à mon modeste ashram était à présent bloqué par un drôle de filtre du gouvernement, s'enquiéraient de savoir si j'en étais informé, et incidemment de la nature exacte du crime zoophile que j'avais pu commettre pour subir un aussi funeste sort.

En se félicitant qu'on puisse encore toutefois contourner l'obstacle en faisant acte de courage et au mépris de la peur de représailles.

Le dernier m'informe heureusement que ce n'est donc pas un complot de Bill Gates, l'accès s'avérant "bloqué" également depuis les points d'accès Wi-Fi d'un lieu public d'un autre pays d'Europe.

Damned !

Ce qui me plonge dans un abîme de perplexité méditatoire, c'est que ces visiteurs ne semblent pas s'étonner qu'on soit déjà demain...

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