La Coupe de France regorge
d'histoires et d'anecdotes croustillantes. Penchons-nous un instant sur la
première grosse surprise de cette compétition : la victoire de l'Olympique de
Pantin... en 1918
Les onze premiers lauréats
:
René DECOUX - Van ROEY, LAMBRECHTS
- VANSTECK, Charles OLIVAN, Julien LINA - Jules DEVASQUEZ, Paul LANDAUER, Louis
DARQUES, A. FIEVET, Henri DELOUYS.
La Coupe de France est
officiellement née le 15 janvier 1917, suite à la décision du Comité Français
Inter-fédéral (ex-F.F.F.), sur proposition d'Henri Delaunay et sur adhésion de
Messieurs Jules Rimet et Pillaudin, toujours sur le front à cette époque. En
hommage au Président-Fondateur du C.F.I. tombé au champ d'honneur en 1915, la
Coupe de France porte en sous-titre l'appellation Challenge Charles Simon.
Quarante-huit clubs disputent cette nouvelle épreuve
nationale et, à la surprise générale, c'est l'Olympique de Pantin, renforcé par
quatre joueurs belges, qui, sur le terrain de la Légion Saint-Michel dans le
XVème arrondissement de Paris, inscrit le premier son nom au palmarès. Arbitrée
par Monsieur Bataille (!), la finale se joue alors que la Guerre 14-18 mine
encore le pays. L'Armistice ne sera signé que sept mois plus tard.
Intenable
Fievet
En finale et devant 2000
spectateurs enthousiastes, le club de la banlieue parisienne domine le Football
Club de Lyon grâce à un doublé de Fievet (premier buteur dans une finale de
Coupe de France) et une réalisation de Darques (notre photo). Au coup de sifflet
final, les joueurs de Pantin laissent éclater leur joie et lèvent fièrement au
ciel le trophée de 3.200 kg, réalisé par l'orfèvre Chobillon. Depuis, les
Banlieusards n'ont jamais réédité une telle performance...
Un bref article du trimestriel
sportif "La Vie au Grand Air" (vendu 1 franc 25c ) datant de juin 1918 (n°837),
relate que la finale de la Coupe Charles SIMON du 5 mai "a confirmé les
données fournies en demi-finales. Malgré toute son énergie et sa ténacité, moins
scientifique que l'Olympique, le F.C. Lyonnais fut battu par 3 à 0".
Quelques lignes auparavant, on pouvait lire : "On sait les deux surprises
des deux demi-finales le 3 mars : les deux grands clubs favoris, le C.A.S.G.
(C.A. de la Société Générale) se faisant battre par l'Olympique (2 à 1)
et, mieux encore, l'A.S.F. (Association Sportive Française) recevant du
Football Club de Lyon une leçon d'énergie et de persévérance (1 à 0)". Dès
la première édition, les surprises sont légions. Là réside bien tout le charme
de cette Coupe, devenue au fil des saisons une véritable institution.
Le samedi 01 janvier 2000 - 15h00
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