Ces OPCVM sont répartis en différentes catégories qui peuvent être mélangées : les sicav et fonds communs de placement d'obligations d'Etat, corporate ou convertibles. Leur exposition au risque n'est pas la même.
À SAVOIR
- Si vous vous intéressez aux obligations, mieux vaut les aborder par l'intermédiaire des OPCVM. D'un maniement complexe et parfois peu liquides, les obligations sont surtout des outils à mettre entre les mains de professionnels. A travers une sicav, vous aurez des frais supplémentaires, mais les gérants sont mieux à même d'appréhender les risques de chaque produit et de les panacher à bon escient. D'autant que cette gamme compte aujourd'hui un très grand nombre de supports et que vous trouverez forcément le fonds obligataire, du plus risqué au plus sécurisé, qui vous convient. |
LE CHIFFRE
- 183 milliards d'euros : c'est l'encours des sicav et FCP obligataires, dont 109,6 milliards d'euros pour les fonds investis en obligations de la zone euro, selon les statistiques de l'AMF arrêtées au 30 septembre 2004. |
Les fonds obligataires, comme leur nom l'indique, sont constitués d'obligations. A ce titre, ils sont particulièrement sensibles à l'évolution des taux d'intérêt. Toute hausse du coût du crédit fait baisser le cours des obligations, donc la valeur des parts de ces OPCVM. A l'inverse, une baisse des taux leur est favorable.
Fonds d'obligations d'Etat
Il existe différents types de fonds obligataires. D'abord, les OPCVM investis en obligations d'Etat. Ces sicav et FCP n'intègrent donc dans leur portefeuille que de la dette publique, qu'elle soit française (via notamment les OAT, obligations assimilables du Trésor) ou étrangère. Pour savoir précisément de quel type d'emprunt est constitué le fonds, il convient de regarder de plus près la notice d'information.
Les Etats européens présentent une sécurité maximale. Les pays émergents sont plus risqués, mais rémunèrent mieux les souscripteurs d'emprunts. Si aucune défaillance n'intervient, vous aurez intérêt à détenir ce genre de titre. Dans le cas contraire, la dette ne sera pas honorée et votre sicav y perdra. Si vous n'êtes pas un risque-tout, la dette des pays émergents n'est pas vraiment faite pour vous. Pourtant, par rapport à ces dernières années, les fonds investis en obligations de ces pays sont largement gagnants. Avec une moyenne positive de l'ordre de 60 % en cinq ans, ils figurent toujours en tête du peloton, avec une avance très sensible par rapport aux autres catégories obligataires.
Fonds d'obligations corporate
Il y a aussi les fonds investis en obligations d'entreprises privées, dites aussi corporate . Ces fonds dégagent des rendements assez satisfaisants. La surperformance de ces titres à six ans par rapport aux obligations d'Etat de même durée atteint près de 2 % depuis le début de l'année. Les gains les plus importants ont été réalisés par les signatures les plus risquées, à savoir les entreprises technologiques qui ont finalement honoré leurs engagements. Certains gérants ont ainsi fait des paris qui se sont révélés largement gagnants. A contrario, ces fonds ne sont pas dénués de risques, de la même façon que les fonds investis en obligations des pays émergents.
Fonds d'obligations convertibles
Autre catégorie de fonds obligataires : ceux qui sont investis en obligations convertibles. Titre hybride, l'obligation convertible permet de profiter de la sécurité de obligation tout en se donnant la possibilité de jouer un rebond du marché actions. Depuis le début de cette année, cette stratégie est peu payante, puisque les OPCVM investis dans cette classe d'actifs ne gagnent que 0,9 % par rapport au début de l'année (+ 2,5 % en un an). Le CAC 40, sur la même période, s'adjuge près de 4 %.
Si vous souhaitez profiter de l'ensemble de ces catégories, plusieurs sicav ou FCP proposent de les associer. Dans le cadre d'une offre de multigestion, vous pouvez d'ailleurs demander à votre société de gestion ou banquier de panacher plusieurs fonds obligataires. Ceux du Crédit agricole sont particulièrement performants depuis le début de la crise boursière, leurs fonds arrivant régulièrement en tête des palmarès.
Fonds d'obligations corporate ou d'Etat ?
Faut-il miser sur les fonds d'obligations corporate au détriment de ceux investis en obligations d'Etat ? C'est la question que se posent les professionnels depuis plusieurs mois. Force est de constater que les emprunts des entreprises privées connaissent de bons résultats depuis un an, rattrapant leur retard par rapport aux obligations d'Etat. Du coup, il semble que ces professionnels regardent aujourd'hui d'un peu plus près les emprunts souverains (d'Etat), notamment certaines gammes comme les OATi, indexées sur l'inflation. Un produit qui rencontre la faveur des professionnels, ceux-ci se plaignant même de leur trop faible nombre. |