Les warrants, commercialisés par les grands établissements financiers, permettent aux investisseurs avertis de profiter de la volatilité du marché, à la hausse comme à la baisse, pour augmenter les performances d'un portefeuille.
À SAVOIR
- La parité détermine le nombre d'actions sur la base desquelles sera calculée votre plus-value si le cours du spot (sous-jacent) a dépassé le cours du strike (prix d'exercice) à échéance. |
LEXIQUE
- A la monnaie Un warrant est à la monnaie lorsque le cours de l'action sous-jacente est très proche du prix d'exercice. Un call warrant est hors de la monnaie si le cours du sous-jacent est inférieur au strike (ou s'il est supérieur dans le cas d'un put warrant). Il est dans la monnaie si le cours est supérieur au strike (ou s'il est inférieur, pour un put).
- L'actif sous-jacent est le support (action, indice, devise) sur lequel porte le warrant.
- Le delta d'un warrant est sa variation en euros pour une variation de 1 euro du sous-jacent.
- Prix d'exercice C'est celui auquel le détenteur du warrant peut acheter (call) ou vendre (put) le sous-jacent.
- Valeur temps C'est la valeur d'un warrant « à » ou « hors de la monnaie ». Elle dépend de la volatilité et du temps restant avant échéance. Pour un warrant « dans la monnaie », s'ajoute une valeur intrinsèque. |
Les warrants sont des valeurs mobilières de type optionnel qui offrent le droit d'acheter ou de vendre un actif support (action, devise, indice boursier, pétrole) à un prix d'exercice fixé, jusqu'à une date donnée (échéance).
Contrairement aux bons de souscription émis par les sociétés et aux options émises par Euronext et négociées sur le Monep, le warrant est émis par un établissement financier qui en assure la diffusion et la cotation.
Après un timide démarrage en 1993, le marché des warrants a pris son essor au printemps 1999, les volumes d'échanges ayant été alors multipliés par plus de 20 par rapport à ceux connus six ans plus tôt. L'année 2000 fut une très bonne année, grâce à la forte hausse de la volatilité au moment de la bulle technologique.
Gagner à la baisse
Même si le volume de transactions des warrants profite souvent de la hausse des indices, il faut savoir que ces valeurs permettent de gagner à la hausse (en achetant des call warrants ) comme à la baisse (avec des put warrants ). A la différence d'une option, un warrant ne peut être vendu à découvert, c'est-à-dire si on ne l'a pas en portefeuille.
Le prix d'exercice est un critère de choix : on sélectionne un warrant éloigné de son sous-jacent (hors de la monnaie) ou égal au spot (à la monnaie) ou encore au-dessus du cours du sous-jacent (dans la monnaie) dans le cas d'un put, ou au-dessous dans le cas d'un call . Il est évident que plus le prix d'exercice est éloigné du cours de son sous-jacent, plus le risque est élevé, plus la prime sera infime. Mais prévoir une fluctuation positive ou négative du sous-jacent choisi n'est pas suffisant. Il est impératif d'envisager clairement un objectif de cours par l'achat d'un call, si vous envisagez la hausse, ou par celui d'un put , si vous prévoyez une baisse.
Le deuxième critère décisif est la valeur temps, déterminée par l'échéance, appelée aussi maturité. Plus l'échéance est éloignée, plus longtemps durera votre warrant, plus la prime sera élevée. En contrepartie, le risque sera nettement diminué. En revanche, plus l'échéance est rapprochée, plus la valeur temps s'efface.
A échéance, la seule valeur sera la valeur intrinsèque. Elle représente la différence entre le cours du spot et le prix d'exercice. Pour que la prime se valorise si vous choisissez un warrant hors de la monnaie avec une échéance moyenne, il est nécessaire que le sous-jacent évolue rapidement dans la direction attendue. S'il est à la monnaie, avec la même échéance, on dispose de plus de temps pour atteindre l'objectif attendu. D'autant que ce warrant peut se retrouver ensuite dans la meilleure position possible : dans la monnaie. On bénéficie alors à la fois de la valeur temps et de la valeur intrinsèque -
Garder une marge de sécurité
Il est important de choisir des warrants dotés d'une échéance bien plus éloignée qu'il ne paraît nécessaire. C'est une protection, au cas où le mouvement sur l'actif sous-jacent ne se produirait pas aussi vite que prévu.
Si Alcatel vaut 13 euros et que vous tablez sur une hausse du titre d'environ 10 %, vers 14,50 euros dans un délai de six semaines, choisir un call doté d'une durée à peine supérieure (deux mois, par exemple) à l'attente du rebond anticipé est fortement déconseillé. Même si le scénario se réalisait dans le délai imparti, l'érosion de la valeur temps du warrant affecterait fortement la prime au fur et à mesure que l'échéance approcherait. La prime pourrait donc diminuer malgré la réalisation de votre scénario. Le bon choix est ici un call de prix d'exercice proche du cours de l'action (14 euros) et d'une durée de vie de quatre mois au moins. |