Le second marché

À SAVOIR - Tremplin pour le premier marché, le second marché a accueilli depuis sa création plus de 600 entreprises, dont certaines sont devenues des stars de la cote, rejoignant le premier marché. Les exemples de transferts ne manquent pas : Sopra, Groupe Partouche, Infogrames, Sidel, GrandVision, Altran, Cap Gemini, Bolloré, Legris ou encore Unilog. Certaines entreprises, qui ont fait leurs premières armes boursières au second marché, ont même depuis rejoint le CAC 40. C'est le cas de TF1, de Pinault-Printemps-Redoute et de Sodexho Alliance. - Une société du second marché peut être éligible au Service de réglement différé (SRD) si sa capitalisation boursière et son volume de transactions le lui permettent (Voir SRD)

REPÈRES   - Nombre de sociétés cotées : 309 - Nombre d'introductions : 9

Créé en 1983, le second marché accueille des sociétés de taille, en principe, plus modeste que le premier marché. Il permet aux entreprises moyennes de faire appel à l'épargne publique pour financer leur développement, renforcer leur notoriété, mobiliser leurs salariés et diversifier leur actionnariat. C'est un moyen d'assurer une croissance durable, donc la pérennité de l'entreprise. Ce compartiment réglementé de la Bourse de Paris compte 309 sociétés.

Tous les secteurs représentés

Tous les secteurs d'activité sont représentés, qu'ils soient traditionnels ou liés aux nouvelles industries de l'information. Ce marché s'est doté de dispositifs propres, destinés à favoriser la liquidité et à limiter la volatilité de façon à permettre aux actionnaires individuels d'intervenir dans les meilleures conditions. Au second marché, la négociation s'effectue au comptant. Cependant, quelques valeurs, les plus liquides, font l'objet d'un service de règlement différé, payant. A la cote, les sociétés sont réparties en deux catégories (continu et fixing) selon leur liquidité, elle-même répartie en fonction du nombre de titres dans le public et de la quantité de transactions annuelles. Les fluctuations quotidiennes de cours sont « encadrées », afin d'éviter les écarts de cours trop importants dans une même journée.

Les règles d'admission

Les conditions d'accès à ce compartiment, réservé aux entreprises moyennes, sont facilitées par Euronext Paris. Ainsi les candidates ont-elles la possibilité de ne diffuser que 10 % de leur capital dans le public, contre 25 % pour les groupes cotés au premier marché. Les sociétes d'investissement et les banques sont les intermédiaires habilités pour la diffusion des titres dans le public. L'admission au second marché relève de la décision d'Euronext Paris. Les introductions au second marché peuvent également prendre la forme de transferts venant le plus souvent du marché libre, un compartiment de la Bourse de Paris non réglementé.

Les documents fournis

Lors de leur introduction au second marché, les firmes doivent présenter deux ans d'historique de comptes (contre trois pour le premier marché) consolidés (s'il y a lieu) et certifiés. Les entreprises postulantes doivent également rédiger un prospectus établi conformément aux règles et instructions de la COB. Dès les premières transactions, ces sociétés ont les mêmes obligations légales d'information des investisseurs que celles du premier marché. Ainsi doivent-elles publier des comptes semestriels et annuels et rendre public tout événement susceptible d'influer sur le cours de leurs titres. Les actionnaires minoritaires bénéficient de la même protection qu'au premier marché. Les règles de cotation sont également fondées sur l'égalité de traitement des actionnaires et les différents types d'ordres de Bourse disponibles. En 2005 les valeurs cotées au second marché seront regroupées au sein d'un marché réglementé unique -

Les introductions en 2004 Le flux d'introductions au second marché n'a pas été négligeable en 2004, après une mauvaise année 2003. Fin septembre, on recensait neuf nouvelles recrues. Parmis elles figurent Euromedis Groupe, LDLC.com, U10, Oxbow, Ebizcuss.com, SMTPC ainsi que Cimex Pharma.