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Depuis la mise en circulation de l'euro, les indices boursiers de la zone sont légion. Leur mission : fournir aux investisseurs une mesure globale de l'évolution des marchés européens.
L'Euro Stoxx 50
Pour ne pas laisser Londres avoir le monopole de la gestion des indices et des produits dérivés européens, trois places boursières européennes - Paris, Francfort et Zurich - se sont associées au groupe américain Dow Jones pour lancer, le 26 février 1998, une famille de quatre indices européens. Le Stoxx et l'Euro Stoxx regroupent respectivement des valeurs figurant parmi les plus grosses capitalisations des seize pays de l'Europe occidentale et des douze pays de la zone euro. L'Euro Stoxx 50 est composé des cinquante plus grosses capitalisations des indices larges. L'Euro Stoxx 50 (base 1 000 au 31 décembre 1991) vise à devenir l'étalon boursier de la zone euro, à l'instar du CAC 40 pour la place de Paris. Mais l'enjeu est plus important : les gestionnaires de fonds, qu'ils soient ou non européens, s'appuient souvent sur les indices pour bâtir leur stratégie d'investissement, que ce soit directement en actions ou sur les marchés de produits dérivés.
L'avènement de la monnaie unique, en supprimant le risque de change au sein de la zone euro, facilite les comparaisons entre sociétés de nationalités différentes, au profit d'une approche globale, moins nationale et plus sectorielle de la gestion de portefeuille. L'Euro Stoxx 50 se veut ainsi un véritable indice « trans- national » et non une simple somme d'indices nationaux.
Le calcul des indices
Depuis le 18 septembre 2000, la société Stoxx a modifié le calcul de ses indices boursiers paneuropéens. Elle prend maintenant en compte le flottant des groupes qui composent les indices Dow Jones Stoxx et non plus leur capitalisation boursière pour le calcul des indices.
Le flottant est défini comme l'ensemble des actions qui ne sont pas détenues par blocs mais qui sont mises à la disposition du public. Cette nouvelle pondération des valeurs a réduit l'influence des opérateurs de télécoms européens.
La concurrence des indices Stoxx
Les indices Stoxx s'attaquent à une concurrence sérieuse et nourrie. On connaît les indices MSCI Europe et MSCI EMU, créés par Morgan Stanley. De même, les Bourses de Londres et d'Amsterdam, associées à FTSE International et au Liffe, marché à terme britannique, ont lancé ensemble l'Eurotop 100 et l'Eurotop 300, venant compléter le FT/S&P-A Europe et le FT/S&P-A Eurobloc. L'indice Insects (pour INdices on SECTorS), lancé par la Bourse de Bruxelles et qui inclut 500 valeurs, est lui aussi entré en lice. Avec le démarrage d'Euronext, de nouveaux indices ont vu le jour. Les valeurs vedettes sont représentées par Euronext 100 et Next 150, lancés le 2 octobre 2000. Toutes les sociétés négociées en continu sur les marchés réglementés d'Euronext ont la possibilité de rejoindre volontairement les segments NextEconomy (secteurs technologiques) et NextPrime (secteurs traditionnels). En adhérant, elles s'engagent à respecter progressivement des règles précises en matière de communication financière, en complément des obligations de leurs marchés d'accueil. En avril 2003, Euronext et FTSE ont lancé deux indices européens : le FTSEurofirst 80 et le FTSEurofirst 100. Renforcée en septembre dernier par l'Eurotop 300, rebaptisé FTSEurofirst 300, cette famille d'indices européens sert déjà de supports à plusieurs produits dérivés de type optionnel.
Deux trackers sur les indices FTSEurofirst ont ainsi été lancés récemment -
Les trackers pour jouer les indices
Pour l'investisseur particulier, le meilleur moyen d'acheter les valeurs composant un des indices européens, c'est d'acheter un tracker, qui permet, en une transaction, de diversifier un portefeuille. Contrairement aux sicav et FCP traditionnels, les trackers ne comportent ni droit d'entrée ni droit de sortie. Seul le courtage classique sur les valeurs mobilières et des frais de gestion réduits sont prélevés. D'où le succès croissant de ces produits
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LES 50 VALEURS DE L'EURO STOXX 50
Poids de chaque société dans l'indice au 15.10.04 (en %)
ABN AMRO (PB) 2,2
AEGON (PB) 0,8
AHOLD (PB) 0,6
AIR LIQUIDE (F) 1
ALCATEL (F) 0,8
ALLIANZ (A) 2
AXA (F) 1,8
BANCO BILBAO VIZ. ARG. (E) 2,8
BANCO SANT. CENT. HIS. (E) 2,8
BASF (A) 1,8
BAYER (A) 1,1
BNP PARIBAS (F) 3,1
CARREFOUR (F) 1,5
CRÉDIT AGRICOLE 1,1
DAIMLERCHRYSLER (A) 1,9
DEUTSCHE BANK (A) 2,3
DEUTSCHE TELEKOM (A) 2,5
E.ON (A) 3
ENDESA (ESP) 1
ENEL (I) 1,1
ENI SPA (I) 3,2
FORTIS (B) 1,7
FRANCE TÉLÉCOM (F) 2,1
GENERALI 1,8
GROUPE DANONE (F) 1,1
IBERDROLA (E) 0,9
ING GROEP (PB) 2,9
L'ORÉAL (F) 1,1
LAFARGE (F) 0,9
LVMH (F) 1
MÜENCHENER RÜECKVER. (A) 1
NOKIA (FIN) 3,8
PHILIPS (PB) 1,6
REPSOL (ESP) 1,2
ROYAL DUTCH PETROL. (PB) 6,2
RWE (A) 1,2
SAINT-GOBAIN (F) 1
SANOFI-AVENTIS (F) 4
SANPAOLO IMI (I) 0,7
SAP 1,9
SIEMENS (A) 3,5
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (F) 2,3
SUEZ (F) 1,2
TELECOM ITALIA (I) 1,5
TELECOM ITALIA MOBILE (I) 1,2
TELEFîNICA (ESP) 3,9
TOTAL (F) 7,2
UNICREDITO ITALIANO (I) 1,4
UNILEVER (PB) 1,8
VIVENDI UNIVERSAL (F) 1,6
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Dossier supervisé par Pascale Besses-Boumard
(Gestion collective) et Catherine Bozon (Bourse)
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