Composés essentiellement d'actions, ces OPCVM peuvent être investis en valeurs du monde entier ou reprendre différents styles de gestion, du plus prudent au plus spéculatif. Les actions françaises ont la préférence des souscripteurs.
À SAVOIR
- Parmi les 9 000 sicav et FCP disponibles sur le marché français, on dénombre près de 480 fonds actions françaises, dont 278 sont éligibles au PEA. L'ensemble des fonds profitant de cette enveloppe fiscale étaient au nombre de 1 152 au 30 septembre 2004. |
QUELQUES CHIFFRES
- 981,6 Mds Euro(s) : encours des OPCVM de droit français (hors produits luxembourgeois disponibles en France) au 30 septembre 2004, selon selon les statistiques de l'AMF.
- 355,2 Mds Euro(s) : encours des produits de trésorerie sur la même période.
- 183 Mds Euro(s) : encours des OPCVM obligataires.
- 47,3 Mds Euro(s) : encours des OPCVM actions françaises.
- 26,8 Mds Euro(s) : encours des OPCVM actions européennes.
- 35,8 Mds Euro(s) : encours des OPCVM actions de la zone euro |
Les sicav et FCP actions sont constitués majoritairement d'actions. Dans cette catégorie, les gérants se donnent toutefois quelques latitudes. Comme celle de conserver un matelas de liquidités plus ou moins important ou d'incorporer des produits sécurisés du type monétaire et/ou obligataire. Ces produits actions constituent l'une des trois grandes composantes des OPCVM, les deux autres étant les fonds de trésorerie (monétaires) et les fonds obligataires.
Les OPCVM actions sont compartimentés par zones géographiques, secteurs d'activité, styles de gestion et selon la taille des entreprises sélectionnées (petites ou grosses capitalisations). Les OPCVM d'actions françaises logés dans l'enveloppe fiscale du PEA sont les plus appréciés des souscripteurs français, même si, depuis le 1er janvier 2003, les fonds PEA peuvent être investis à 75 % en actions de la Communauté européenne. En fait, les porteurs de parts de sicav préfèrent se positionner sur des dossiers qu'ils connaissent.
Les fonds indiciels, qui reproduisent un indicateur de tendance d'un marché, sont en fait constitués de la totalité des valeurs composant l'indice. Raison pour laquelle les gérants préfèrent les indices intégrant un nombre de titres relativement peu élevé (le Dow Jones, avec 30 valeurs, le CAC 40 ou le Nasdaq 100). Il est en effet plus facile de gérer 40 actions que 500. Les trackers, FCP qui reproduisent des indices, sont eux aussi constitués exclusivement des actions incluses dans les indicateurs.
Un produit de proximité
Pour ceux qui souhaitent déléguer la gestion de leurs actifs tout en mutualisant les risques, l'acquisition de parts de sicav est un choix judicieux. La sicav actions apparaît manifestement comme le produit le plus accessible aux souscripteurs, qui y voient un outil de proximité. Sentiment renforcé par la possibilité de pouvoir loger ces titres dans un PEA, dont les avantages fiscaux sont évidents. Les adeptes des OPCVM actions peuvent d'ailleurs construire un portefeuille adapté à leur goût du risque en acquérant des produits plus ou moins spéculatifs. Il existe par exemple les fonds growth pour ceux qui croient à la vigueur des capacités bénéficiaires des entreprises et que l'on peut ranger dans la catégorie des produits relativement spéculatifs. De même que des fonds value, composés d'entreprises aux fondamentaux irréprochables mais manifestement sous-évaluées. Ces outils sont plus sécurisés.
Des fonds non garantis
Les fonds actions purs ne sont pas garantis et sont soumis aux aléas des marchés boursiers. Raison pour laquelle ils ont piqué du nez lors du dernier krach boursier, toutes zones géographiques et tous styles confondus, mis à part peut-être ceux de la zone asiatique hors Japon. Les fonds à promesse (qui comprennent tous les produits garantis) commercialisés en France sont composés d'une partie actions ou indicielle (sur laquelle repose l'espérance de gain au terme de six ou huit ans, selon les cas), mais aussi optionnelle (qui permet de faire jouer la garantie). Ce ne sont donc pas des fonds actions à proprement parler.
Une notation de plus en plus fine
Les agences de notation font de gros efforts pour noter de la façon la plus fine possible ces outils. Elles multiplient ainsi les catégories de manière à pouvoir comparer un nombre croissant de produits, de notions ou de styles. Standard & Poor's, par exemple, dispose aujourd'hui d'un segment « développement durable » pour comparer les sicav spécialisées sur ce créneau à l'avenir brillant. EuroPerformance-Fininfo a ciblé l'ensemble des fonds éthiques. Morningstar propose de nombreuses zones géographiques comme celle des pays scandinaves ou celle des petites et moyennes capitalisations japonaises. De quoi choisir en connaissance de cause la région où l'on souhaite intervenir ou l'orientation de gestion.