L'information

LES BONNES ADRESSES - www.morningstar.fr Morningstar est la référence de la notation de fonds aux Etats-Unis. Le site français se propose de noter de nombreux fonds commercialisés dans l'Hexagone (9 000 environ) et d'analyser quotidiennement l'actualité des OPCVM et des sociétés de gestion. - www.fininfo.fr Les performances de tous les fonds français avec leurs caractéristiques et, si besoin, la notice de l'AMF - www.cprgestion.com Destiné aux particuliers, aux prescripteurs et aux investisseurs institutionnels, ce site donne de nombreuses informations sur les fonds gérés par le groupe. - www.sgam.com Traduit en douze langues, le site est exhaustif. Avec un abonnement, il est possible de passer des ordres en direct. - www.parvest.com On y trouve toutes les informations sur les 75 différents compartiments de cette sicav de BNP Paribas domiciliée au Luxembourg. Un site primé pour sa clarté. - www.sicavonline.com Le plus complet à ce jour pour obtenir des informations sur 2 500 fonds commercialisés en France et au Luxembourg. - www.selectfund.com Ce portail d'information de la Banque du Louvre analyse plus de 600 fonds. Il dispose également d'un observatoire de la gestion alternative. - www.funds-sp.com Dans le giron de Standard & Poor's, ce site est indispensable pour connaître les classements et performances des fonds commercialisés en France. Il offre aussi un système de notation permettant de classer les produits

L'information diffusée par les entreprises cotées n'est pas toujours à la hauteur des espérances des petits et grands actionnaires. Celle qui est donnée par les sociétés de gestion et conseillers patrimoniaux sur les différents OPCVM l'est sans doute encore moins. Offre pléthorique (environ 9 000 fonds français), comptes rendus décalés dans le temps, présentation disparate des éléments, le futur souscripteur ou le détenteur d'une sicav a effectivement bien du mal à se faire une idée du produit qu'il lui faut ou de son évolution. Et pourtant, si l'on compare les informations données aux particuliers ne serait-ce qu'il y a cinq ans avec celles qui sont disponibles aujourd'hui, un gouffre les sépare. Développements tous azimuts de la gestion collective et d'Internet obligent : les promoteurs et les distributeurs de fonds ont réalisé, ces dernières années, d'incontestables progrès, d'ailleurs reconnus par l'ensemble de la profession.

Difficile, néanmoins, de faire son marché dans ce maquis de produits, d'autant que certains fonds n'annoncent pas vraiment la couleur. Il n'est pas rare, en effet, de voir des sicav étiquetées growth composées de valeurs décotées (value) ou des fonds large caps constitués de petites capitalisations.

Un accès enrichi...

Face à ces différents problèmes, de nombreux intervenants, y compris bancaires, ont fait de gros efforts. Les rapports d'activité, souvent trimestriels, sont devenus mensuels. Les gérants des fonds y commentent eux-mêmes leur stratégie d'investissement et les performances sont épluchées, analysées, comparées. Pour les nouveaux souscripteurs, les notices d'information sont obligatoirement disponibles auprès des différents distributeurs et de l'AMF.

Pour les personnes qui ont accès à Internet, les sources d'information sont encore plus riches. Les établissements bancaires et les grandes sociétés de gestion ont ainsi répertorié sur leur site de nombreux renseignements (performances au jour le jour, caractéristiques des fonds, analyse des styles de gestion, répartition par classes d'actifs, principales lignes du portefeuille). C'est le cas de Selectfund.com, le portail d'information de la Banque du Louvre, qui passe ainsi en revue plus de 600 sicav et FCP. A la Société générale, quelque 250 fonds sont également quotidiennement passés au crible sur le site Sgam.com.

... mais un contenu encore insuffisant

Si l'accès à l'information a fait de gros progrès, le contenu laisse, lui, encore à désirer. Outre le problème de la dénomination des fonds, se pose celui de la présentation des frais. L'AMF vient d'opérer une petite révolution à ce sujet, en préconisant l'élaboration d'une notice d'information bien plus fournie qu'avant, de manière à ce que chaque souscripteur d'OPCVM puisse notamment savoir exactement ce qui lui en coûtera et comment les différents acteurs se répartiront les commissions. Un projet très diversement accueilli par la profession.

La notation au service des particuliers Plusieurs agences de notation se proposent de noter les fonds. Il existe trois leaders en la matière : Standard & Poor's, EuroPerformance-Fininfo et Morningstar. Ces sociétés accordent un certain nombre d'étoiles aux produits en fonction de leurs performances passées et de leur régularité. Ces indications sont précieuses pour les souscripteurs particuliers en mal de références. Toutefois, les performances passées ne préjugent en rien ce que sera l'avenir. Raison pour laquelle Standard & Poor's développe une offre de notation qualitative fondée sur les qualités de gestion du professionnel s'occupant du fonds, sur le sérieux de la société gérant l'OPCVM et sur le bien-fondé des méthodes de sélection. Cette notation publiée peut se révéler précieuse pour les investisseurs particuliers. Petit bémol toutefois : c'est la société de gestion qui paie Standard & Poor's, ce qui peut fausser l'appréciation. En outre, il n'est pas sûr qu'en cas de diagnostic négatif, les commentaires soient rendu publics.