Appelé aussi PER, P/E (cours sur bénéfice) ou multiple de capitalisation, ce ratio est le plus souvent utilisé pour évaluer une société cotée. Il ne peut s'appliquer qu'aux entreprises bénéficiaires.
À SAVOIR
- Le P/E relatif d'une valeur est le rapport entre son PER et celui de la moyenne du marché.
- Les valeurs de croissance sont des sociétés aux perspectives de progression des bénéfices supérieures à la moyenne et souvent au PER élevé. Elles distribuent de faibles dividendes, privilégiant les investissements plutôt que la distribution des profits aux actionnaires.
- Les valeurs de rendement sont des sociétés à faible croissance, au PER peu élevé, dont les actions reçoivent un dividende important par rapport à leur cours de Bourse. |
LEXIQUE
- Capitalisation boursière : valeur d'une société cotée obtenue en multipliant son cours de Bourse par le nombre d'actions composant son capital social.
- Intérêts minoritaires : part du bénéfice qui ne revient pas à l'actionnaire d'une société quand celle-ci a des filiales détenues à moins de 100 % |
Le PER est le rapport entre le cours boursier d'une entreprise et son bénéfice après impôts, ramené à une action. Il suffit, pour l'obtenir, de diviser l'un par l'autre. Exemple : une société cote 100 euros, ce qui porte sa valeur en Bourse à 1 milliard (compte tenu des 10 millions d'actions composant son capital). Les analystes prévoient pour ce groupe un bénéfice net de 40 millions pour l'exercice en cours, soit 4 euros par action.
Le PER de la société est donc de 25 (100/4). On l'obtient aussi en divisant la capitalisation boursière par le béné-fice (1 milliard/40 millions). La société vaut donc, en Bourse, 25 fois son bénéfice estimé pour cette année.
Que reflète le PER ?
Le PER d'une entreprise reflète la croissance des bénéfices espérée par la Bourse. Reprenons l'exemple précédent. Son bénéfice, qui permettra la rémunération de l'actionnaire en dividendes et en plus-values, représente le vingt-cinquième de son cours de Bourse. Soit un intérêt de 4 % (1/25 = 4 %). L'actionnaire mettrait vingt-cinq ans à récupérer sa mise si les bénéfices ne variaient pas. Hypothèse absurde, puisque les obligations d'Etat, par définition sans risque, sont rémunérées autour de 4 %. En fait, un investisseur, en payant la valeur 25 fois son bénéfice actuel, mise sur une croissance annuelle de ses profits de près de 9 %, en moyenne pendant dix ans. Si cette prévision se révélait juste, la rentabilité de l'investissement serait largement supérieure au taux de rendement des obligations d'Etat. La différence s'appelle « prime de risque ».
A quoi sert-il ?
Le PER d'une valeur se compare à ceux des sociétés du même secteur, mais aussi à la moyenne générale d'un marché boursier. Aujourd'hui, les sociétés européennes valent en moyenne 12 fois leur bénéfice estimé pour 2005. Lorsque le PER de l'une d'elles dépasse cette moyenne, le marché prévoit pour elle une croissance hors norme ou alors une visibilité, une assurance plus grande sur la croissance en question. Mais, en cas de déception, l'investisseur aura acquis à un prix très élevé des promesses de profits futurs qui ne se seront pas concrétisées. Inversement, quand le PER d'une société est inférieur à la moyenne, le marché prévoit une plus faible croissance, voire un recul de ses bénéfices. Un faible PER peut refléter une situation de redressement ou, au contraire, de chute de l'entreprise. Un fort PER peut toutefois être un signal d'achat si la société présente d'excellentes perspectives de résultats. Tout l'art consiste à évaluer si le PER d'une société prend fidèlement en compte ses profits futurs. Souvent, quand une affaire va mieux après avoir déçu, son PER reste modeste, le temps que le marché digère sa déception, avant la remontée du cours. Mais lorsqu'une société publie des résultats décevants après une forte expansion, son PER peut rester très élevé avant que son cours ne chute.
Il faut donc repérer les valeurs au PER trop modéré par rapport à leurs perspectives, pour les acheter dans l'espoir d'une plus-value. Et celles au PER trop élevé pour les vendre avant leur chute -
Le PER n'est pas la panacée
L'ordre à plage de déclenchement intègre une limite qui fixe le maximum à ne pas dépasser à l'achat et le minimum en deçà duquel l'opérateur renonce à vendre. Par exemple, un ordre d'achat à plage de déclenchement entre 45,30 et 47,10 euros n'est pas exécutable tant que le cours est inférieur à 45,30 euros et cesse de l'être dès que le cours dépasse 47,10 euros. De même, un ordre de vente à plage de déclenchement entre 52,40 et 50,60 euros n'est pas exécutable tant que le cours reste supérieur à 52,40 euros et cesse de l'être si le cours est inférieur à 50,60 euros. |