lundi 21 Mars 2005
Recherchez

Accédez aux archives du Monde
depuis
 
A la Une
Le Desk
International
Europe
France
Société
Carnet
Régions
Entreprises
Finances
Médias
Horizons
Météo
Aujourd'hui
Sports
Sciences
Culture
* Rugby
* Irak 2003-2005
Opinions
Forums
Blogs
Chats
Sondages
Météo
Cinéma
Livres
Culture
Aujourd'hui
Examens 2005
Savoirs
Jeux / mots croisés
Aide
Emploi
Immobilier
Auto-moto
Le Desk
Images du jour
Les dépêches
Les vidéos
Les titres du Monde
La Une en 8 clics
Le Monde en PDF
Check-list
Que dit Le Monde ?
La 12:15
Les titres du jour
Multimédia
Dessins
Images d'actualité
Bande-son
Dossiers
Thématiques
Repères
Cyberadresses
Annales du bac
Base élections
L'armée britannique décerne la Victoria Cross au soldat Beharry pour"grand héroïsme"
LE MONDE | 21.03.05 | 18h26  •  Mis à jour le 21.03.05 | 18h26
Londres de notre correspondant

Augmentez la taille du texte
Diminuez la taille du texte
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail
Classez cet article
e Royaume-Uni s'est trouvé un héros incontesté. Le soldat Johnson Beharry, 25 ans, Noir, a reçu, jeudi 17 mars, la Victoria Cross, la plus prestigieuse distinction militaire britannique, pour avoir, au péril de sa vie, sauvé trente de ses camarades en Irak. Cette médaille n'avait plus été accordée depuis 23 ans. Comme le relate par le menu son ordre de citation, le soldat Beharry a accompli "deux actes individuels de grand héroïsme" à Al-Amara, dans le sud de l'Irak. Il appartient au 1er bataillon du régiment royal de la princesse de Galles, la plus décorée des unités militaires britanniques.

Le 1er mai 2004, le soldat Beharry conduit le premier des six véhicules blindés d'un convoi parti au secours d'une patrouille à pied en grande difficulté sous le feu d'insurgés irakiens. Atteint par des tirs de roquettes, qui blessent plusieurs membres de l'équipage, le véhicule prend feu. Gêné par une épaisse fumée, privé de communication radio, le conducteur fonce sur le barrage ennemi pour dégager la route. La destruction de son périscope l'oblige ensuite à conduire pendant un kilomètre et demi la tête hors du véhicule. Une balle pénètre dans son casque. Il parvient à mettre son blindé à l'abri, fait deux allers-retours sous les tirs de l'ennemi pour aider les blessés à se dégager, puis éteint l'incendie. Exténué mentalement et physiquement, il est, plus tard, évacué.

Le 11 juin, remis de sa blessure, le soldat Beharry participe à une patrouille prise sous des tirs de mortier. Blessé de nouveau à la tête et saignant en abondance, la vision brouillée, il réussit à conduire son véhicule en zone sûre avant de perdre connaissance et de rester quelque temps dans le coma.

Ses camarades ont, depuis, ardemment sollicité la hiérarchie militaire pour que la bravoure du soldat Beharry soit récompensée de manière éclatante. D'où l'attribution de la Victoria Cross, qui lui sera solennellement remise par la reine, plus tard dans l'année, à Buckingham Palace. Apprenant l'honneur qui lui était fait, le courageux soldat est resté "sans voix", puis a réagi avec la modestie des vrais héros : "Peut-être ai-je été courageux ; je ne sais pas... Je pense que n'importe qui d'autre aurait fait la même chose", a-t-il déclaré. Il s'est dit prêt à retourner en Irak si nécessaire.

Né dans l'île de la Grenade, où il a commencé comme ouvrier du bâtiment avant d'émigrer vers Londres, en 1999, Johnson Beharry est devenu, en 2000, l'un des quelque 5 000 soldats britanniques issus du Commonwealth avant de servir, notamment en Irlande du Nord et au Kosovo. Il est maintenant l'un des treize récipiendaires vivants de la Victoria Cross. Cette médaille, ornée d'un lion couronné, a été créée sous le règne de l'impératrice du même nom pour honorer les actes de bravoure "face à l'ennemi" des soldats qui, lors de leur coup d'éclat, "n'ont qu'une chance sur dix de survivre".

Depuis sa création, en 1856, la Victoria Cross a distingué 1 355 militaires, le plus souvent à titre posthume. La médaille est fabriquée à partir du bronze de canons chinois capturés à l'armée russe pendant le siège de Sébastopol, temps fort de la guerre de Crimée. Il reste assez de métal pour produire encore 85 médailles.

Jean-Pierre Langellier
Article paru dans l'édition du 22.03.05
Classez cet article
Recommandez cet article
Imprimez cet article
Envoyez cet article par e-mail
Le Monde.fr : La Mini-Une
EN UNE EN CE MOMENT
ET AUSSI
Chat Tchétchénie : quel avenir pour une solution politique ?

Salaires hommes-femmes : égalité à l'horizon 2010 | Dessins du jour
25 mars 2005
Ventre du "Monde" La reine d'Angleterre et le gotha d'outre-Manche subventionnés par la PAC

Le Monde.fr : Europe
 
    
» Abonnez-vous 15€ par mois.
Découvrez nos meilleures offres

» Gérez votre abonnement.
» A la une
» Le Desk
» Opinions
» Archives
» Forums
» Blogs
» Examens
» Culture
» Finances
» Météo
» Carnet
» Immobilier
» Emploi
» Shopping
» Aide
» Newsletters
» RSS
 © Le Monde.fr | Conditions générales de vente | Qui sommes-nous ? | Aide