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Trois questions à Joëlle Garriaud-Maylam
LE MONDE | 28.03.05 | 14h34
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- Vous êtes sénatrice (UMP) des Français établis hors de France. Qu'est-ce qui vous a poussée à déposer une proposition de loi visant à harmoniser l'âge minimal du mariage pour les femmes et pour les hommes ?

J'ai vécu et travaillé en Grande-Bretagne et j'ai été très touchée par l'assassinat, par son frère et par sa mère, en 1998, d'une jeune fille qui refusait son mariage de force avec un cousin. En France, un rapport du Haut Conseil à l'intégration estime à 70 000 le nombre de jeunes filles concernées. C'est un chiffre qui fait peur, mais il est sans doute très en deçà de la réalité. Il témoigne de l'urgence de remédier au problème.

2- Qu'est-ce qu'un mariage forcé ?

C'est un mariage arrangé par les familles, sans le consentement des jeunes filles. C'est une prise en otage, une violence morale et psychologique intolérable, une atteinte à l'intégrité de la personne et à ses droits fondamentaux, une survivance d'une tradition ancienne qui fait que l'on promet les filles, parfois dès leur naissance, à un parent plus ou moins lointain, voire à un inconnu.

C'est "une forme d'esclavage moderne", selon les termes des Nations unies. Ses conséquences sont souvent dramatiques. En Grande-Bretagne, on estime que le risque de suicide chez les jeunes femmes entre 15 et 34 ans soumises à cette pratique est trois à quatre fois plus grand que chez les autres femmes de cette tranche d'âge.

3- Comment y remédier ?

Il faut modifier cette disposition du code civil, inchangée depuis 1804, qui stipule que l'âge minimal légal pour le mariage est de 15 ans pour les filles et de 18 ans pour les garçons. Cette survivance du code napoléonien est une discrimination qui porte atteinte au principe républicain d'égalité. Elle est surtout un danger pour les mineures, qui se voient imposer un mariage contre lequel elles n'ont guère de moyens de lutter.

Il faut aussi faire en sorte qu'un mariage prononcé à l'étranger ne puisse être transcrit qu'après accord explicite du procureur, les dossiers suspects étant centralisés sur un seul service spécialisé afin d'accélérer leur traitement. Il faudrait organiser un dispositif d'aide et de protection de ces jeunes femmes, notamment leur accueil dans des familles ou des centres d'hébergement spécialisés.

Il faut enfin développer la prévention, en commençant par l'éducation et l'information en milieu scolaire. Il est de notre devoir de nous battre pour mettre fin à cette pratique d'un autre âge.

Propos recueillis par P. Rr
Article paru dans l'édition du 29.03.05
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