L'OL épargné, Lille va cravacher

25/08/2005 Par ALEXANDRE SARKISSIAN
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Avec le Real Madrid, l'Olympiakos et Rosenborg comme adversaires, l'Olympique Lyonnais peut raisonnablement envisager de passer le premier tour de la Ligue des champions. En revanche, Lille devra se surpasser pour terminer dans les deux premiers de la phase de poule. Les Dogues affronteront en effet Manchester United, Villarreal et Benfica, à partir du 13 septembre prochain. De son côté, Liverpool, champion d'Europe en titre, retrouvera Chelsea ainsi que le Betis Séville, tombeur de Monaco au tour préliminaire.

Il ne faut pas se le cacher. Déjà amputé d'un de ses éléments, l'AS Monaco éliminé au tour préliminaire par le Betis Séville, le football français risque d'en perdre un second à l'issue de la phase de poule de la Ligue des champions. Bien sûr, on ne peut pas présumer aujourd'hui du niveau de jeu qu'atteindra Lille à la mi-septembre lorsque débutera la compétition, mais à trois semaines du coup d'envoi, les Dogues se trouvent assez loin d'une équipe capable de sortir Villarreal ou Benfica, ses principaux adversaires pour la qualification, sans parler de Manchester United, le grand favori de ce groupe D.

"Rencontrer une grande équipe comme Manchester, c'est un rêve. Le fait de se déplacer à Old Trafford en est un autre. Il va falloir prouver que nous sommes capables d'élever notre niveau de jeu. Quoi qu'il arrive, on prendra les matchs comme ils viennent et on sait qu'on va engranger de l'expérience", se réjouit Matt Moussilou, sur le site du club. En revanche, pour engranger des points, l'attaquant lillois et ses coéquipiers devront se sublimer.

Lille condamné à l'exploit

Après ce que l'on a vu mercredi au Stadium Nord face à Toulouse (0-0, 5e journée de Ligue 1), on a quand même le droit de se montrer pessimiste, tout en espérant se tromper, surtout qu'une grande partie de l'effectif nordiste découvrira le très haut niveau. Claude Puel et ses hommes sont en tout cas assurés de disputer leurs rencontres à domicile, au Stade de France, et non pas à Bollaert (1).

Pas de problème pour l'OL qui offrira à son public de Gerland de nouvelles soirées européennes, pour leur sixième participation consécutive en C1. Habitués donc de ces joutes continentales, quart de finalistes la saison dernière, les Lyonnais affronteront pour la première fois dans la compétition, le Real Madrid. Une affiche de prestige contre le favori naturel du groupe F avant de s'attaquer à l'Olympiakos et à Rosenborg. Un groupe au niveau très proche de celui où se trouvait le champion de France la saison dernière (Manchester United, Fenerbahçe, Sparta Prague) avant de terminer en tête après six journées.

Blues et Reds se retrouvent...

L'OL de Gérard Houllier, venu justement à Lyon pour apporter son expérience européenne engrangée à Liverpool, envisage donc l'avenir à court terme avec sérénité même si un déplacement en Grèce face à l'Olympiakos ne s'annonce jamais simple. Jonh Carew, lui, sera certainement ravi de retourner chez lui. Le Norvégien a découvert la Ligue des Champions avec à Rosenborg en 1999, déjà adversaire des Lyonnais en 2002-03.

Dans les six autres groupes, contrairement aux années précédentes, il n'existe pas de poule réunissant trois cadors européens. Le tenant, Liverpool, retrouvera Chelsea, Anderlecht et le Betis Séville, Arsenal bénéficiant, une fois n'est pas coutume, d'un tirage relativement clément avec l'Ajax, le Sparta Prague et les modestes Suisses du FC Thoune.

1: Si les Lillois avaient reçu lors de la 6e et dernière journée, le Stade de France n'aurait pas pu accueillir cette rencontre, pour cause de planning occupé (Le Stadium Nord n'est pas autorisé à accueillir les matches de LDC). Le règlement de l'UEFA impose que chaque équipe joue à domicile dans la même enceinte. Dans ce cas, le Losc aurait choisi le Stade Bollaert de Lens