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Platini et l'Euro 84, indissociables. (L'Equipe)

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LA FINALE
27/06/1984 (Paris) Parc des Princes
47 368 spectateurs/Arbitre : M. Christov (Tchécoslovaquie)
FRANCE BAT ESPAGNE : 2-0 (0-0)
Buts : Platini (57e), Bellone (90e) pour la France.
France : Bats - Battiston (Amoros, 72e), Le Roux (expulsé, 85e), Bossis, Domergue - Giresse, Tigana, Fernandez, Platini - Lacombe (Genghini, 80e), Bellone. Entr. : Hidalgo.
Espagne : Arconada - Urquiaga, Salva (Roberto, 85e), Gallego, Julio Alberto (Sarabia, 77e) - Senor, Victor, Camacho, Francisco - Santillana, Carrasco. Entr. : Munoz.

LA STAR : Michel PLATINI
Né le 21 juin 1955 à Joeuf (Meurthe-et-Moselle). 1,79 m, 73 kg. Clubs : AS Joeuf (1966-72), AS Nancy-Lorraine (1972-79), AS Saint-Etienne (1979-82), Juventus Turin (1982-87).

Champion d'Europe des nations avec la France en 1984 (1 but en finale).
Meilleur buteur du Championnat d'Europe des nations 1984 (9 buts en 5 matches).
Deux fois demi-finaliste de la Coupe du monde avec la France en 1982 (quatrième) et 1986 (troisième).
Vainqueur de la Coupe intercontinentale des nations avec la France en 1985, contre l'Uruguay.
Vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs des champions avec la Juventus en 1985 (1 but sur penalty), finaliste en 1983 contre Hambourg.
Vainqueur de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes avec la Juventus en 1984.
Vainqueur de la Coupe intercontinentale avec la Juventus en 1985 (1 but en finale).
Vainqueur de la Super Coupe d'Europe avec la Juventus Turin en 1984.
Champion de France avec Saint-Etienne en 1981.
Vainqueur de la Coupe de France avec Nancy en 1978 (1 but en finale), deux fois finaliste avec Saint-Etienne, en 1981 contre Bastia, en 1982 contre Paris-SG.
Deux fois Champion d'Italie avec la Juventus en 1984 et 1986.
Trois fois meilleur buteur du championnat d'Italie avec la Juventus, en 1983, 1984 et 1985.
Vainqueur de la Coupe d'Italie avec la Juventus en 1983 (2 buts en finale).
Trois fois Ballon d'or européen avec la France et la Juventus Turin, en 1983, 1984 et 1985.
Deux fois " World Soccer player of the year " avec la France et La Juventus Turin, en 1984 et 1985.
Deux fois " Numéro 1 français " avec Nancy, en 1976 et 1977 (vote France Football).
Meilleur buteur de la Coupe d'Europe des clubs champions avec la Juventus en 1985 (7 buts, ex aequo avec T. Nilsson de l'IFK Göteborg).
72 sélections, 41 buts (record français) de 1976 à 1987 (50 fois capitaine). Il a participé aux JO de Montréal en 1976 (quarts-de-finale).

L'EQUIPE-TYPE
Bats (FRA) - Battiston (FRA), Bossis (FRA), M. Olsen (DAN), Camacho (ESP) - Tigana (FRA), Platini (FRA), Chalana (POR), Fernandez (FRA) - Elkjaer-Larsen (DAN), Jordao (POR).
PLATINI ET LES AUTRES
Par Stéphane BITTON

Fernand Sastre et les instances françaises se sont battus, la France a son Euro. La réussite de l'organisation, la transparence dans le choix des têtes de série et la qualité du jeu développé, essentiellement par l'équipe de France, marquent le début et la vraie reconnaissance du tournoi européen. Lors des éliminatoires, l'Angleterre s'efface devant le Danemark, l'Italie finit ... 4e de son groupe derrière la Roumanie, la Suède et la Tchécoslovaquie mais devance tout de même Chypre ! Les Pays-Bas sont éliminés par l'Espagne, qui réalise un véritable miracle face à Malte. Les Espagnols devaient s'imposer par 11 buts d'écart, ils gagnent 12 à 1...

LE TOURNOI
La France évolue dans le groupe 1 en compagnie de la Belgique, de la Yougoslavie et du Danemark. Michel Hidalgo a insufflé du sang neuf dans l'équipe qui a brillé à la CM 1982. Bats, Fernandez, Le Roux et Bellone sont venus étoffer le groupe France.

Lors du match d'ouverture, au Parc face au Danemark, les Français sont crispés. L'enjeu et le statut de favori de l'édition 84 sont trop lourds à porter. La France découvre une formation danoise solide, bien organisée et équilibrée dans toutes ses lignes. Le public s'impatiente. A la 78e minute le trio girondin Tigana-Giresse-Lacombe lance Michel "Zorro" Platini qui trompe Qvist avec la complicité involontaire de Busk. Le joueur de la Juventus vient de poser la première pierre d'un édifice sompteux qui en comptera ... neuf ! A trois minute du coup de sifflet final, Manuel Amoros perd ses nerfs, il est exclu, entrée difficile pour la France.

Le lendemain, à Lens, la Belgique bat la Yougoslavie 2-0. Les deux vainqueurs de la première journée se retrouvent, trois jours plus tard, dans le stade flambant neuf de La Beaujoire pour le match au sommet de ce premier tour. Les Belges possèdent un petit bijou nommé Enzo Scifo, d'origine italienne comme son maître Michel Platini, le combat promet.

De combat, il n'y en aura pas ! L'équipe de France livre sa partie la plus aboutie depuis bien longtemps. Le nouveau, le vrai, le seul "carré magique" est né. La France possède le meilleur milieu de terrain de son histoire, Tigana-Giresse-Platini-Fernandez. Que du bonheur ! Le feu d'artifice débute dès la 3e minute. Platini, Giresse, Fernandez, Platini du droit sur penalty, Platini de la tête ... Score final : 5-0. Sans commentaire. Le Danemark n'est pas en reste, il corrige la Yougoslavie ... 5-0.

L'enjeu du dernier match de poule, à Geoffroy-Guichard face aux Yougoslaves, est simple pour la France, gagner pour jouer la demi-finale à Marseille face à ... on le saura le lendemain. Résultat : Platini 3 - Yougoslavie 2. Sestic ouvre la marque et inquiète toute la France, qui vit à l'heure des Bleus en cet été 1984. Retour du sauveur et avec la manière, triplé "gauche, tête, droit". Dragan Stojkovic entretien le suspense en marquant à la 83e. Le Danemark est mené 0-2 face aux Belges. Arnesen, Brylle et Elkjaer-Larsen permettent au Danemark de rejoindre la France en demi-finale.

Dans le groupe 2, la RFA fait figure de favori. Qui l'accompagnera en demi-finale ? La réponse ne vient pas de la première soirée où chaque équipe reste dos à dos avec les trois autres. RFA - Portugal : 0-0, Roumanie - Espagne : 1-1. Trois jours plus tard, les pronostics se confirment. Un doublé de Völler permet aux Allemands d'éliminer la Roumanie (2-1). Dans le duel de la Péninsule ibérique pas de vainqueur, Santillana pour l'Espagne a répondu au Portugais Sousa (1-1). L'incroyable sénario se produit lors de la dernière soirée au Parc des Princes et à La Beaujoire. 81e minute, Nené trompe le portier roumain et permet au Portugal d'accéder aux demi-finales (1-0). L'Espagne est éliminée, la RFA passe. Arrêts de jeu au Parc, corner pour l'Espagne, Maceda s'élève plus haut que tout le monde et, de la tête au deuxième poteau, bat Schumacher. Le Parc exulte, merci l'Espagne ...


FRANCE - PORTUGAL
S'il y a des matches "à ne pas manquer", assurément ce France-Portugal disputé à Marseille en fait partie. Les anciens vous le diront "l'émotion" a peut-être été plus forte, ce jour-là, que pour un certain France-Brésil de 1998 ! A la 25e minute de jeu, la France se découvre un nouveau tireur de coups francs en la personne du Toulousain Jean-François Domergue. Son tir trompe Bento. Les Bleus pensent avoir fait le plus dur. A un quart d'heure de la fin de la rencontre, Jordao égalise (1-1). Le spectre de la CM 82 ressurgit. La prolongation a débuté depuis 8 minutes quand, Jordao, encore lui, reprend un centre du plus célèbre moustachu portugais, Chalana, et bat Joël Bats (1-2). Tigana s'est précipité pour récupérer le ballon échoué dans le but du gardien français. Le temps passe, il reste 20, 10, 5 minutes... Mouvement Domergue-Le Roux-Platini, le Turinois perd le ballon, qui traîne dans la surface. Domergue surgit et bat Bento. Les Bleus vont devoir passer par la séance des tirs au but. Le France-RFA de Séville est encore proche et la blessure n'est pas refermée. Il reste 60 secondes, Tigana s'arrache, déborde et centre en retrait pour...Platini. Le capitaine tricolore contrôle posément la balle et ajuste son tir. Bento est battu, le Portugal aussi. Que peut-il arriver à la France désormais ? Marseille et son formidable public n'ont pas fini de fêter les Bleus.


LA FINALE
La France accède pour la première fois à la finale d'une grande compétition inter-nations. Plus de doutes, elle est le favori logique d'une épreuve qu'elle a dominé de la tête et des épaules. Elle joue dans "son" Parc des Princes, a trouvé les ressources nécessaires pour battre le Portugal et possède le meilleur joueur du monde auteur de huit buts en ... quatre matches. L'enjeu paralyse toutefois les Bleus. Les Espagnols sont difficile à jouer. 57e minute, Salva bouscule Lacombe. Coup franc bien placé, côté Auteuil, pour Platini qui ajuste mal son tir, et adresse un ballon brossé-vrillé qui semble sans danger pour Arconada, le gardien espagnol. Déception sur le Parc puis explosion, Arconada a relaché la balle et l'a laissé filer lentement dans son but. Platini n'y croyant plus, s'était retourné ! Le portier de la Real Sociedad vient de créer un nouveau geste : " l'Arconada ". La France mène 1-0, le public du Parc est aux anges, LE titre n'est plus très loin. Réduits à dix après l'expulsion sévère d'Yvon Le Roux (80e), les Bleus se recroquevillent devant Bats, en pleine forme. On entre dans les arrêts de jeu, Amoros, le banni, passe la balle à Tigana qui lance en profondeur Bellone sur la gauche. L'ailier français lobe Arconada d'un tir piqué. L'arbitre siffle la fin de la rencontre, les deux Michel (Hidalgo et Platini) tombent dans les bras l'un de l'autre. La France gagne son premier titre majeur. Elle se fait enfin une place parmi les "grands".


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