Fracture de l'extrémité inférieure du fémur
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Fracture de l'extrémité inférieure du fémur
Elles nécessitent un traumatisme violent, sont de traitement difficile et laissent souvent des séquelles. Dans 70% des cas, il s’agit d’un accident de la voie publique (AVP) (tableau de bord+++) touchant particulièrement des patients jeunes.
1. mecanismes
Sont surtout dominés lors des AVP par :
- la lutte contre la décélération genou en extension
- choc direct sur la rotule genou en flexion
- effet pied de biche du fémur
2. ANATOMO-PATHOLOGIE
2.1 Les fractures unicondyliennes
Elles sont rares, et touchent le plus souvent le condyle externe.
La fracture de HOFFA détache par un trait frontal la partie postérieure du condyle, qui se déplace en haut, créant ainsi une marche d’escalier, responsable d’un flexum et d’une arthrose à long terme.
La fracture de TRELAT détache l’ensemble du condyle par un trait plus ou moins sagittal. Le déplacement du condyle entraîne une déviation axiale en valgus (condyle externe) ou en varus (condyle interne).
2.2 Les fractures supra-condyliennes
Le trait est horizontal et extra-articulaire.
Le fragment inférieur bascule en recurvatum.
La fracture peut être plus ou moins complexe en zone métaphysaire.
2.3 Les fractures sus et inter-condyliennes
Ce sont les plus fréquentes et les plus graves. Elles associent un ou plusieurs traits épiphysaires associés à une fracture métaphysaire de complexité variable.
3. CLINIQUE
L’impotence fonctionnelle du membre inférieur est totale. Les radiographies confirment le diagnostic et permettent de visualiser les traits et le déplacement.
Des tomographies sont parfois utiles pour apprécier l’existence d’un trait de refend intra-articulaire.
4. COMPLICATIONS
Les pseudarthroses sont fréquentes (14%) mais le pronostic reste lié à la raideur (35%) et à l’arthrose (50%).
Certaines fractures uni-condyliennes peuvent évoluer vers la nécrose du fragment.
Les risques majeurs sont les cals vicieux et les troubles de mobilité du genou, parfois très invalidants chez des patients souvent jeunes.
5. TRAITEMENT
Ni l’immobilisation plâtrée, ni la traction-mobilisation ne peuvent réduire les déplacements et permettre une récupération fonctionnelle ou anatomique.
Les ostéosynthèses par vissage, plaques vissées, lames plaques sont les méthodes de choix. Quelle que soit l’ostéosynthèse choisie, elle doit permettre une réduction la plus anatomique de l’épiphyse, la correction des axes dans tous les plans (frontal sagittal, horizontal). Le montage doit être rigide et stable pour permettre une rééducation immédiate, seule garantie d’un résultat fonctionnel satisfaisant. Tout doit donc être fait pour éviter l’arthrose et la raideur.