fracture tête radiale on line
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Fracture de la tête radiale
Il convient de distinguer les fractures de la tête radiale chez l’adulte et les fractures du col du radius chez l’enfant.
1. Fracture de la tête radiale
1.1 ETIOLOGIE
Adulte jeune. C’est essentiellement une fracture articulaire, il s’agit soit :
* de fractures non déplacées
* de fractures déplacées avec ou sans éperon, mais avec un fragment simple
* soit de fractures comminutives, les fragments peuvent être libres dans l’articulation
Le traumatisme en cause est constamment indirect (chute sur la main)
1.2 SYMPTOMATOLOGIE
S.F. : c’est un coude douloureux, augmenté modérement de volume dont les signes d’appel siègent en dehors.
S.P. : la flexion-extension du coude est possible mais douloureuse ; la pronosupination est pratiquement impossible car très douloureuse.
A la palpation, la tête radiale est douloureuse et ce d’autant plus qu’on y associe une pronosupination.
X.R. : les clichés du coude face et profil indiquent les traits, le volume et la position des fragments. Le capitellum peut lui aussi être lésé (capitellum = condyle).
1.3 EVOLUTION ET TRAITEMENT
Le traitement orthopédique par immobilisation plâtrée suffit dans les fractures non-déplacées (10 jours). L’ostéosynthèse peut être réalisée, dans les fractures simples avec de bons résultats par de très petites vis.
Cependant, le risque de perturbation secondaire de la prosupination est important par enraidissement fibreux, par cal vicieux et par développement d’ossifications bloquant le jeu de l’articulation radio-cubitale supérieure.
L’ostéosynthèse des fractures complexes est parfois impossible et on peut préférer se contenter d’une résection de la tête radiale (surtout dans les séquelles avec enraidissement) chez l’adulte ou d’une prothèse de la tête radiale. Cette résection est néanmoins proscrite en cas de luxation associée du coude car la luxation deviendrait alors incoercible.
2. Fractures du col radial
2.1 ETIOLOGIE
Ce sont des lésions de l’enfance, dont les déplacements ont été bien codifiés en quatre degrés (Judet) :
Degré 1 : pas de déplacement
Degré 2 : déplacement latéral de moins d’un demi diamètre cervical. Bascule à 30°
Degré 3 : contact inter-fragmentaire maintenu par un accrochage bord à bord ; la bascule de la tête est en dehors et en avant.
Degré 4 : aucun contact fragmentaire. Plus le déplacement est important, plus grand est le risque de nécrose. C’est dans ces cas qu’il faut intervenir bien que l’on majore le traumatisme vasculaire.
2.2 SYMPTOMATOLOGIE
S.P. : gonflement externe, excès de pronation, douleur à la pression de la fossette sous épicondylienne et surtout blocage à la pronosupination alors que les mouvements de flexion-extension sont conservés.
X.R. : siège du trait et surtout degré du déplacement.
2.3 EVOLUTION ET TRAITEMENT
La réduction est possible par les manoeuvres orthopédiques (voir poinçon percutané, embrochage [attention ce n’est pas un enclouage] centro-médulaire). En cas de gros déplacements, la réduction sanglante s’impose. On la fixe par une petite broche temporaire (15 jours à 3 semaines) à travers le condyle et en plâtre.
La résection de la tête radiale chez l’enfant est proscrite +++ (risque de cubitus valgus en fin de croissance).
Le pronostic est :
- fonction du déplacement et de la survenue ou non d’une nécrose de la tête radiale. L’intervention semble aggraver les dégâts vasculaires intra-articulaires et laisse souvent une raideur.
- néanmoins, excellent en cas de fracture à faible déplacement traitée orthopédiquement.