Fracture de la main (métacarpien, doigts) on line
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Fracture de la main (métacarpiens, doigts)
Il s’agit de lésions fréquentes, dûes à des traumatismes directs dont le principal problème est le traitement qui doit restaurer un potentiel fonctionnel normal tout en évitant les immobilisations trop longues sources de raideurs.
1. FRACTURE METACARPIENNE ET DE P1
1.1 Fracture des métacarpiens
Elle peut concerner le col, la diaphyse, la base. Le déplacement dû aux tendons fléchisseurs et aux muscles interosseux se fait en flexion palmaire (les deux fragments forment un angle ouvert en avant et saillant en arrière) associée à un certain degré de rotation.
1.2 Fracture de P1
• concernant la diaphyse, elle provoque un déplacement inverse de celle du métacarpien.
• concernant l’épiphyse, elle devient articulaire avec le plus souvent un déplacement sagittal et nécessite une réduction parfaite.
1.3 Problème commun
Il faut, dans les deux cas, s’attacher à dépister les troubles rotatoires. Normalement, les doigts en flexion convergent vers le tubercule du scaphoïde carpien. Lorsqu’il existe un déplacement en rotation, ce déplacement n’apparaît pas si la main est en extension (main ouverte). En revanche, dès que les doigts sont fléchis, on s’aperçoit que la convergence normale n’existe plus et que les doigts ont tendance à se chevaucher. Un cal vicieux en rotation va donc gêner à la fois le fonctionement du doigt lésé, mais également celui de ses voisins.
1.4 Traitement
En premier lieu, doit être orthopédique, associé au besoin à une réduction par une immobilisation plâtrée (attelle) en flexion pour les articulations métacarpo-phalangiennes et en extension pour les inter-phalangiennes (sauf si fracture du col de P1 : flexion de P2 sur P1), en général 3 à 6 semaines.
2. FRACTURE DE BENETT
Il s’agit d’une fracture articulaire de la base du 1er métacarpien. Plus exactement c’est une fracture-luxation de la base consécutive à un coup porté dans l’axe du pouce (fracture des boxeurs).
La radiographie met en évidence une fracture articulaire détachant un petit fragment supérieur et interne qui reste en place alors que le reste du 1er métacarpien se déplace à la fois en adduction, sa tête se rapprochant de la tête du 2è métacarpien, cependant que son extrémité proximale se déplace vers le haut ainsi qu’en dehors.
Réductible mais instable, la subluxation se reproduit dès que l’on cesse la pression. Non réduite, cette fracture évoluera vers des complications graves avec rétrécissement de la 1ère commissure, perte de l’écartement du pouce et arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne (technique de l’Iselim).
Le traitement est chirurgical par embrochage du 1er métacarpien ou intermétacarpien.
3. FRACTURE DE P3 PAR ECRASEMENT
Fracture très fréquente par exemple à la suite d’un écrasement de l’extrémité du doigt dans une porte, etc... Douleur ++, elle s’accompagne souvent d’un hématome qui se met rapidement sous tension et devient douloureux ; il peut se compliquer d’infection (type panaris).
Il faut se garder d’enlever l’ongle mais il faut le percer pour vider le sang en soulageant ainsi les douleurs et ne pas oublier de faire un sérum antitétanique.
Le traitement est orthopédique (attelle en extension) parfois chirurgical (embrochage).