L'Académie
des sciences de Paris doit son origine au projet de Colbert de créer
une académie générale. Elle s'inscrit également
dans la lignée des divers cercles de savants qui se réunissaient
au XVIIe siècle, autour d'un mécène ou d'une personnalité
érudite. Colbert choisit un petit groupe
de savants qui s'assemblèrent le 22 décembre 1666 dans la
bibliothèque du roi, nouvellement installée rue Vivienne,
et y tinrent désormais des séances de travail bi-hebdomadaires.
Les trente premières années d'existence de l'Académie
furent relativement informelles, la nouvelle institution n'ayant pas reçu
de statuts.
Le 20 janvier 1699 Louis XIV donnait à la
compagnie son premier règlement. L'Académie
reçut le titre d'Académie royale et fut installée
au Louvre. Composée de 70 membres, elle contribua au XVIIIe siècle
au mouvement scientifique de son temps par ses publications et joua un
rôle de conseil auprès du pouvoir.
Le 8 août 1793, la Convention supprima toutes
les académies.
Deux ans plus tard, le 22 août 1795, fut mis
en place un Institut national des sciences et des arts regroupant
les anciennes académies scientifique, littéraire et artistique.
La première classe de l'Institut (Sciences physiques et mathématiques)
était la plus nombreuse (66 membres sur 144).
En 1805, l'Institut national des sciences et des
arts fut transféré dans l'ancien Collège des quatre
nations.
En 1816, l'Académie des sciences retrouva
son autonomie tout en participant à l'Institut de France
; le chef de l'État restait son protecteur.
En 1835, sous l'influence de François
Arago, furent créés les Comptes rendus de l'Académie
des sciences qui devinrent un instrument
de première importance pour diffuser les travaux des scientifiques
français et étrangers.
Au début du XXe siècle, l'Académie
connut un déclin d'activité et d'influence, déjà
amorcé pour des raisons démographiques. Face
au développement accéléré de la recherche
scientifique en France, l'Académie, pour rester fidèle à
sa vocation, a dû adapter ses structures et ses missions.
Elle a récemment engagé une profonde
réforme de ses statuts,
tant sur le plan de ses membres que sur celui de ses missions. Le premier
volet de cette réforme, approuvé par décret
du 2 mai 2002 (Journal Officiel n° 104 du 4 mai 2002), a permis
l'élection de 26 nouveaux membres. Le deuxième volet de
la réforme a été approuvé par le décret
du 31 janvier 2003 (Journal officiel n° 28 du 2 février
2003).
Voir aussi la page "Repères
historiques" concernant les membres de l'Académie"
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