Valse de glace matinale,

Nos soupirs se posent sur cette poussière d'ange.

Blanche émissaire, tempête hivernale,

Le temps pose, c'est la chute de l'âge.

 

Grand-père perdu et amours d'antan,

Jolis enfants et châteaux de tuques.

Ce joli désert blanc tel ta dénudée nuque,

enjolive nos joyeux battements de temps.

 

Anges déchus déplumés par l'Ultime,

étalant sur Terre vos tristes souvenirs.

Rayons de joie éclairant vos dûres abîmes,

ces rires d'enfants, intuables zéphirs.

 

Temps durs, tempêtes, temps bêtes,

Prières injustes pour un prophète sans tête.

Temps de Fêtes sans trève, aucune?

Des enfants sans rires, comble de l'infortune!

 

Vous, martyrs saints, prophètes de liberté,

aux opérations désopilantes, nouveaux Ponce Pilate,

Votre langue est-elle à ce point déviergée,

qu'il faille la couper, se vendre aux stigmates?

 

Qu'importe, Temps de Fête oblige,

La Terre colporte, dans son être, bien ronde,

Des idées outres que la douleur que l'on s'inflige,

Car le soleil brille pour tout le monde.

Le soleil brille pour tout le monde.