Dax-Colomiers : La salsa piquante des Dacquois

Au rythme entraînant de la salsa qui a envahi depuis vendredi le parc des arènes Théodore-Denis, ont succédé les offensives ondulant aux quatre coins du stade Maurice-Boyau. Échaudé à Colomiers (défaite 19-13), Dax a donné hier la meilleure réponse possible face à une terne équipe d'Oyonnax (1).

Un festival d'attaques signé par trois essais, synonyme d'une victoire bonifiée. La première de la saison pour ce club qui revendique une culture du jeu d'arrières.

Quelque peu timorée jusqu'alors, la ligne de trois quarts landaise a hier fait fondre la défense de l'Ain.

Une prestation grand luxe, même si à trop jouer, les Dacquois se sont parfois empêtrés dans des approximations. Peut-être le fameux match référence dont parlait Anthony Lagardère à la veille de la rencontre. L'ouvreur en appelait à une simple action qui permettrait à ses artilleurs de se libérer.

Et si ce mouvement, ce déclic avait eu lieu à la 12e minute du match ? L'escadron offensif rouge et blanc se met alors en branle. Suite à une mêlée, Anthony Lagardère perce à hauteur des 50 mètres. Sur l'aile gauche, Ratu Naisa Narukutabua rappelle à tous qu'il vient des Îles Fidji.

La balle tenue à une main, il fond sur la défense oyonnaxienne dans une danse mêlant puissance et vélocité. De l'intelligence aussi, pour transmettre le ballon, au moment juste, à Mathieu Lièvremont en relais pour Laurent Marticorena qui aplatit entre les barres (7-0, 12e).

Ce même Narukutabua, en une course de 60 m, est devenu hier la nouvelle idole des supporteurs. Dotés d'une confortable avance au score, les Dacquois et David Bortolussi relancent à tout va. La nouvelle aile pacifique s'empare du ballon et se met à onduler au milieu des remparts adverses. Une faena sur 55 m couronnée d'un nouvel essai fêté le poing levé haut dans le ciel (17-6, 45e).

Les avants relèvent le défi

Alors que la semaine passée, le pack avait pris l'eau, relevons sa vaillance face au huit monolithique d'Oyonnax. Ce dernier, certainement handicapé par une chaleur poisseuse, n'a guère pu s'illustrer. Tout juste quelques raffuts de Naufahu à la limite de la correction.

La défense de Dax se chargeant d'anesthésier les rares actions des arrières de l'Ain. Sans tomber dans le piège, les avants dacquois ont relevé le défi proposé. Se permettant même le luxe d'enfoncer leurs vis-à-vis et à Jannie Bornman d'inscrire en force le dernier essai de la partie (24-6, 64e).

Désormais 5e, Dax doit confirmer, dès la semaine prochaine, sur les terres pyrénéennes de Lannemezan, promu cette saison en Pro D2. Finaliste malheureux la saison dernière, Oyonnax n'a plus qu'à attendre les rudes journées d'hiver pour que ses « gros » fassent à nouveau trembler leurs adversaires.

(1) Pour éviter la confusion des couleurs sur le terrain, les joueurs d'Oyonnax ont emprunté un jeu de maillots dacquois