Coureur de l’extrême et conférencier, Philippe Moreau a entamé le 2 mai un cycle de 42 marathons en 42 jours. Il tiendra une conférence, salle de l’Oratoire, ce mercredi 8 mai, à 18 heures, pour alerter sur l’urgence climatique
Vous vous êtes lancé le défi fou de courir 42 marathons en 42 jours, soit 1 764 km, tout en organisant une conférence après chaque arrivée. Pourquoi ?
La seule raison pour laquelle je cours est d’attirer l’attention sur les conférences que je tiens après chaque marathon. Ce sont des conférences gratuites où je présente l’entreprise à mission Team for the Planet, son rôle et son importance face à l’urgence climatique. Cette entreprise, c’est un peu le « Tinder du climat ». Pourquoi ? Car chacun peut décider de rejoindre l’entreprise, c’est un choix, comme pour Tinder. J’en suis un actionnaire et il est important de savoir que tout le monde peut le devenir à partir de 1 euro. Team for the Planet réunit des innovateurs du monde entier qui permettent de « tabasser » les gaz à effet de serre et alerter car l’urgence climatique est là.
« En courant, j’aime montrer aux autres qu’il faut se mettre en route »
Quels sont vos objectifs derrière cette performance ?
Mon objectif est d’apporter 4 000 actionnaires de plus pour dépasser les 120 000 actionnaires actuels et ainsi créer un collectif citoyen. Cela rapportera plus de fonds et, en courant, j’aime montrer aux autres qu’il faut se mettre en route. Nous devons arrêter l’attentisme et l’immobilisme.
Au 8 mai vous aurez déjà réalisé une semaine de course. Comment vous sentez-vous et comment récupérez-vous entre chaque marathon ?
Je me sens bien, un peu fatigué malgré tout. Même si je cours 12 à 15 kilomètres par jour depuis vingt ans, ce défi n’est pas anodin. Sans une bonne récupération, je n’y arriverais pas. Ma récupération, c’est le sommeil. Je dors huit à neuf heures par nuit, ça aide à tenir.
Le 23 avril, neuf activistes d’Extinction Rebellion étaient relaxés pour une action menée au Port Atlantique. Fait rare, le tribunal avait retenu « l’état de nécessité » face à l’urgence climatique
Pourquoi avez-vous choisi de faire un tour de France ?
J’ai couru dans plusieurs pays [il a fait des trails en Australie ou encore en Antarctique, NDLR] et on a un beau pays. Je suis un contemplatif et, en parcourant la France, je me rends compte de sa beauté. C’est pour ça que je souhaite alerter sur l’urgence climatique, pour la préserver et pour que notre descendance puisse en profiter.
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