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Le tribunal correctionnel de Périgueux jugeait, ce lundi, un quadragénaire pour agressions, harcèlement et exhibitions sexuelles. Certaines des victimes étaient mineures

Plus d’une heure. C’est le temps qu’il a fallu au tribunal correctionnel de Périgueux pour résumer, ce lundi 6 mai, l’ensemble des faits reprochés à un homme de 46 ans : une multitude de délits à caractère sexuel commis entre 2004 et 2018, date à laquelle les agissements ont été portés devant la justice.

Trois femmes bénévoles d’une association du P...

Plus d’une heure. C’est le temps qu’il a fallu au tribunal correctionnel de Périgueux pour résumer, ce lundi 6 mai, l’ensemble des faits reprochés à un homme de 46 ans : une multitude de délits à caractère sexuel commis entre 2004 et 2018, date à laquelle les agissements ont été portés devant la justice.

Trois femmes bénévoles d’une association du Périgord vert poussent alors la porte de la gendarmerie de Périgueux. Elles parlent de viol, d’agressions et de harcèlements sexuels dans la structure gérée par l’ex-femme du mis en cause. Les faits sont à ce point graves et nombreux qu’un juge d’instruction est désigné. Il prononcera un non-lieu pour des agressions sexuelles (elles sont prescrites car datant de 1994) et un viol (pour absence de charges suffisantes).

« Elles ont bien fait »

Mais, au total, huit femmes s’estiment être victimes. « Elles ont bien fait de porter plainte », marmonne le suspect, six ans après. Alors que ce père d’un enfant niait ou minimisait jusqu’alors, il reconnaît « presque tout » à la barre : « Un rien m’excitait. C’était plus que déplacé. J’étais dans ma bulle, je ne pensais qu’à ça. »

Effectivement, les témoignages dessinent le portrait d’un homme obsédé. D’abord dans les paroles. Une victime parle de « climat incessant » d’allusions ou propos sexuels. Une ado de 15 ans qui faisait un stage de quinze jours avec le prévenu l’a interrompu car elle se sentait trop mal à l’aise.

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Parmi les cinq plaignantes constituées parties civiles, une a reçu 3 496 SMS en moins d’un an. Elle raconte aussi trois agressions sexuelles. Dans un local associatif, le mis en cause tente de la déshabiller, puis se masturbe en la regardant. Un an plus tard, alors qu’ils sont dans un camion, il touche sa poitrine sans son accord. Et seuls dans une maison qu’ils déménagent pour récupérer les meubles, il essaye de l’embrasser.

« Un rien m’excitait. C’était plus que déplacé »

Dans l’entourage du quadragénaire aussi, certaines anecdotes interrogent. Comme quand il offre un sex-toy à la fille de son ex-épouse pour ses 18 ans. À ses 13 ans, il lui avait déjà montré des photos pornographiques.

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Mais c’est bien au sein de l’association qu’il adopte « un comportement de prédateur », selon un expert. Une jeune femme de 17 ans, employée comme service civique, parle de propos déplacés au quotidien. Ayant peur d’être renvoyée, elle a finalement fait une tentative de suicide car elle n’arrivait plus à supporter cette ambiance hypersexualisée.

Casier vierge

Éva Dunand-Fouillade, la présidente du tribunal, interroge l’homme au casier vierge pour savoir s’il a désormais intégré l’interdit : « Je me rends compte que c’était odieux, misérable, déplacé », acquiesce celui qui comparaît libre sous contrôle judiciaire.

Le quadragénaire est reconnu coupable de tous les chefs : agression sexuelle, harcèlement sexuel, exhibition sexuelle et corruption de mineurs. Il écope d’une peine conforme aux réquisitions : deux ans de prison avec sursis simple. Et 20 000 euros à verser à quatre des cinq victimes.

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