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Les Vingt-Cinq estiment qu'il est "urgent d'agir" pour conforter la compétitivité européenne
LE MONDE | 24.03.05 | 13h52  •  Mis à jour le 24.03.05 | 13h52
Bruxelles de notre bureau européen
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roissance fragile, retard technologique sur les Etats-Unis, concurrence des pays émergents, chômage massif : inquiets pour leur prospérité, les Vingt-Cinq ont décidé, mercredi 23 mars à Bruxelles, de relancer les politiques destinées à conforter la compétitivité de l'Union européenne (UE).

Chefs d'Etat et de gouvernement ont choisi de se concentrer sur la croissance et l'emploi, selon les recommandations faites début février par la Commission. En constatant que le bilan des cinq premières années du programme de réformes lancé dans l'euphorie de la bulle Internet, en 2000 à Lisbonne, est "mitigé", voire "lamentable" selon Jean-Claude Juncker, le président en exercice de l'Union, le Conseil a revu ses ambitions à la baisse. L'objectif de faire de l'Union la région la plus compétitive du monde en 2010 n'est plus affiché. Les deux autres piliers de l'ancienne "stratégie de Lisbonne", l'environnement et le social, ne sont pas abandonnés, mais ils passent au second plan. "Il faut agir en priorité dans le domaine de l'économie, car c'est là que l'Europe est en position de faiblesse, vis-à-vis des Etats-Unis, ou de la Chine ; nous ne sommes pas en retard en matière sociale ou dans la protection de l'environnement", justifie l'un des architectes de ce recentrage, le commissaire allemand à l'industrie, Günter Verheugen.

Le PIB français au-dessus de la moyenne des 15
Selon le Conseil économique et social (CES), la France a, au sein de l'Europe des Quinze, des résultats "médiocres" en matière d'emploi. En 2003, son taux d'emploi était de 63,2 %, contre 64,4 % pour les Quinze et loin de l'objectif de 70 % fixé pour 2010. Le taux d'emploi des 55-64 ans était également en dessous de la moyenne (36,8 % contre 41,7 %), loin de l'objectif de 50 % fixé pour 2010. Depuis 1995, l'investissement privé est "constamment inférieur" à la moyenne, note le CES. La France est dans la moyenne européenne pour la pauvreté après transferts sociaux et le chômage de longue durée. Elle est "bien située" en matière d'environnement. Pour le PIB par habitant, elle était, en 2003 à l'indice 114,"bien au-dessus" de la moyenne européenne (indice 100) et au-dessus de l'UE à 15 (indice 110). ­ (AFP.)

"Il est urgent d'agir", selon le Conseil européen, qui veut orienter les efforts dans trois directions. La connaissance et l'innovation, tout d'abord : l'Union réaffirme sa volonté d'investir 3 % de son produit intérieur brut (PIB) dans la recherche (publique et privée), elle veut retenir ses chercheurs tentés par une carrière outre-atlantique. Les Vingt-Cinq veulent ensuite développer "un espace attrayant pour investir et travailler" : il s'agit de parachever le marché intérieur, en particulier dans le domaine des services. Le sujet est brûlant, comme l'illustre la vive controverse autour de la directive Bolkestein. Pour faire face aux risques de délocalisation, l'idée est de mener, à la demande des Français, et des Allemands "une politique industrielle solide sur l'ensemble du territoire", précisent les conclusions du Conseil. Enfin, les Vingt-Cinq affichent leur ambition de mettre la croissance et l'emploi "au service de la cohésion sociale", ce qui doit passer, dans un premier temps selon eux, "par le relèvement des taux d'emploi et l'allongement de la durée de la vie active, combinés à la réforme des systèmes de protection sociale". Ils veulent aussi lancer, à l'initiative du gouvernement français, un "pacte pour la jeunesse", dont l'objectif serait de soutenir la démographie, et l'insertion des jeunes dans le monde du travail, domaine dans lequel la France affiche des performances mauvaises.

IMPACT DU TOILETTAGE

Les avis sont partagés sur l'impact du toilettage de la stratégie de Lisbonne. Certains estiment que le recentrage sur l'économie n'est pas assez marqué : "Il est décevant de constater que le sommet n'a pas saisi l'occasion de recentrer plus fortement la stratégie de Lisbonne sur l'emploi et la croissance", a estimé l'Unice, l'organisation patronale européenne.

D'autres, à l'instar d'une partie de la gauche au Parlement européen, se méfient de l'orientation libérale d'un projet qui fut à l'origine un compromis entre les conceptions des premiers ministres britannique et français, Tony Blair et Lionel Jospin. José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, s'est réjoui de voir progresser ce qu'il appelle le "triangle d'or" de l'UE : avec la relance de la stratégie de Lisbonne et l'assouplissement du pacte de stabilité et de croissance, les Vingt-cinq vont maintenant tenter de se mettre d'accord, d'ici à la fin juin, sur le budget communautaire pour la période 2007/2013.

Philippe Ricard
Article paru dans l'édition du 25.03.05
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