fracture de l'humérus on line
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Fracture de l'humérus
Le risque majeur de ces fractures est la paralysie radiale par lésion du nerf radial qui chemine dans la gouttière radiale à la face postérieure de l’humérus.
1. ETIOLOGIE
Ces fractures sont dues à des chocs directs ou à des mécanismes indirects : chute sur le coude.
2. ANATOMO-PATHOLOGIE
2.1 Le trait de fracture
Il peut être transversal, oblique, spiroïde ou complexe.
2.2 Le déplacement
Il est très fréquent.
3. DIAGNOSTIC
3.1 Clinique
Signes fonctionnels : l'impotence fonctionnelle du bras est totale, le patient soutient son bras avec le membre sain.
Signes physiques : la déformation est évidente, l'hématome parfois important. Le pouls radial est recherché.
3.2 Bilan
La recherche d'un traumatisme du nerf radial est capitale. En effet, celui-ci a un contact direct avec la face postérieure de la diaphyse humérale, dans la gouttière de torsion.
Il peut être lésé soit initialement au cours du traumatisme, soit secondairement après chirurgie ou par inclusion dans le cal de consolidation de la fracture. Il est donc important d'effectuer un examen initial rigoureux, mais aussi une surveillance tout au long de la consolidation.
Les troubles moteurs dominent le tableau :
· le poignet chute en flexion palmaire avec impossibilité de relever le poignet en flexion dorsale = attitude de la main en col de cygne (paralysie des radiaux et du cubital postérieur).
· rétropulsion du pouce impossible (paralysie du long extenseur du pouce).
· extension des premières phalanges impossible, le poignet étant maintenu en flexion dorsale.
Les troubles sensitifs se situent au niveau de la face dorsale de la première commissure.
3.3 Radiographie
Le bilan radiographique comporte :
· un humérus de face et de profil,
· un coude de face et de profil,
· une épaule de face.
Il permet de visualiser le trait de fracture, son déplacement et les lésions osseuses associées.
4. TRAITEMENT
4.1 Méthodes
4.1.1 Traitement orthopédique
Le plâtre pendant permet une réduction progressive de la fracture et maintient cette réduction par son simple poids en position debout.
En position couchée, il est possible d'appliquer une traction dans l'axe de l'humérus sur le plan du lit, par l'intermédiaire d'une ficelle. Le plâtre devient un plâtre tirant.
La consolidation est acquise entre 45 et 60 jours. Le plâtre ne doit pas nécessairement envelopper la fracture car il n'agit que par son poids.
4.1.2 Traitement chirurgical
L'ostéosynthèse peut être :
· une plaque vissée : le risque majeur est ici le traumatisme iatrogène du nerf radial,
· un embrochage,
· un clou centromédullaire.
En cas de fracture transversale ou oblique courte, il est possible de réaliser un embrochage ascendant par 2 broches pénétrant les massifs épitrochléens et épicondyliens. Cela a l'avantage de ne pas aborder le foyer de fracture, de permettre une mobilisation rapide du coude et de l'épaule.
4.2 Les indications
Le plâtre pendant est largement utilisé et reste la méthode de référence.
5. LES COMPLICATIONS
5.1 Complications immédiates
L'ouverture cutanée est rare.
Le traumatisme du nerf radial, soit par compression, soit par embrochage par une écaille osseuse est fréquent.
Une lésion de l'artère humérale doit être recherchée par la palpation du pouls radial.
5.2 Complications secondaires
5.2.1 La pseudarthrose
Elle est rare et se voit surtout après ostéosynthèse par plaque vissée. Elle peut être traitée par une nouvelle synthèse par plaque + décortication + greffe ou par enclouage par voie haute trans trochitérienne.
5.2.2 Les cals vicieux
Ils sont surtout le fait du traitement orthopédique et des déplacements secondaires, mais sont peu gênants sur le plan fonctionnel. Ils peuvent englober le nerf radial, justifiant alors d'une ostéotomie correctrice avec neurolyse du nerf radial.
5.2.3 Les paralysies radiales
Une simple surveillance électromyographique peut être proposée en cas de paralysie incomplète.
Un déficit complet impose par contre une exploration chirurgicale.
LES FRACTURES DE L’EXTREMITE INFERIEURE DE L’HUMERUS
1. GENERALITES
Ces fractures sont surtout fréquentes chez l’enfant ; chez l’adulte, elles nécessitent un traumatisme important.
Chez l’enfant, on distingue trois grandes fractures :
• La fracture supra-condylienne dont le trait de fracture est extra-articulaire, horizontal au-dessus de la fossette olécranienne.
• La fracture du condyle externe.
• La fracture de l’épitrochlée qui est en fait un décollement épiphysaire.
Chez l’adulte, la fracture est souvent sus et inter-condylienne avec des traits de refend ce qui donne une fracture en Y ou en T.
Ce type de lésion est grave car l’articulation est remaniée. Le traitement est chirurgical. On utilise une plaque chantournée qui s’adapte à la morphologie du coude.