Cette exposition nous conduit, entre autres, de Sissian à Sainte-Hripsimé en passant par Mastara, Ashtarak, Talin, Aroutch ou Ptghni. Elle a été conçue pour tenter de mettre en lumière certains mécanismes qui sont au fondement de cette architecture. L’usage de la photographie n’y est pas seulement documentaire mais porte aussi témoignage d’un contact sensible avec les édifices et devrait rendre compte d’une aventure où n’en finissent pas de se côtoyer angoisse et bonheur.
Angoisse parce qu’il fallait assumer la double orientation d’une église dans laquelle le culte exigeait une focalisation vers l’autel et où l’effet de concentration vers la coupole ne pouvait qu’élever le fidèle vers des hauteurs inaccessibles. Bonheur lorsqu’il devient manifeste que tant d’articulations, plus délicates les unes que les autres, voulaient exalter la grandeur, la nécessité et la beauté de cette tension entre le monde d’ici-bas et le ciel. Portant cette aspiration, la forme et le symbole de la Croix méritent alors pleinement le nom de « Croix mystique ».
Transparaît ainsi la grande question, si cruciale en Arménie, de l’alliance du divin et de l’humain dans la personne du Christ. Or cette faculté de sonder les inévitables tensions et paradoxes de l’esprit peut encore nous toucher et constituer un cheminement des plus fructueux pour notre propre compréhension de toutes les ombres et lumières qui tissent le cours de notre vie.
Du 5 mai au 15 juillet 2007 (fermeture entre le 21 et le 28 mai)
Contact presse :
Régis Labourdette
Photographe
Courriel
Avec l’aimable soutien de l’UGAB (Union Générale Arménienne de Bienfaisance)