Le chef libéral Stéphane Dion participe à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Bali, en Indonésie, cette semaine, malgré la décision sans précédent du gouvernement conservateur d’exclure les députés de l’opposition de la délégation canadienne.
M. Dion a présidé la même conférence à Montréal il y a deux ans. À cette réunion, une importante percée avait été faite après des années d’impasse. Il en est résulté le Plan d’action de Montréal.
Après avoir
présidé avec succès la Conférence des Nations unies en 2005, M. Dion a l’intention de faire tout son possible pour que la communauté internationale prenne des mesures concrètes pour faire face à la crise des changements climatiques.
Contribuez à la lutte contre les changements climatiques.
Vendredi, le 14 décembre 2007 - En conclusion
Tout au long de la présente semaine, je me suis servi de ce blogue pour vous faire entrer dans la coulisse, dans ma coulisse, de cette 13e Conférence tenue à Bali.
Toute la semaine, j’ai rencontré des gens exceptionnels, des groupes ou organismes très préoccupés par la cause environnementale; j’ai eu des échanges très fructueux avec plusieurs des décideurs.
Je repars de Bali avec la satisfaction du devoir accompli et avec la certitude d’avoir pu, dans ma modeste mesure, apporter certains éléments qui auront permis de se rapprocher d’une solution à cette grave crise que nous traversons actuellement.
Merci de m’avoir suivi. Vous étiez quelques dizaines de milliers à le faire, ce qui m’a grandement supporté dans ma démarche.
Je vous souhaite, à toutes et à tous, une merveilleuse période des Fêtes et une bonne santé pour cette nouvelle année 2008 qui s’annonce palpitante.
- SD
Vendredi, le 14 décembre 2007 - Rencontre avec Madame Bianca Jagger
Ma rencontre avec l’équipe de conception du fameux taxi solaire m’a permis d’effectuer une rencontre avec Madame Bianca Jagger qui se dédie depuis plusieurs années à la cause de la protection de l’environnement. Elle occupe la présidence du World Future Council qui opère à partir de Londres.
Elle avait sollicité une rencontre avec moi afin d’en savoir un peu plus sur la position du Canada qu’elle ne partageait absolument pas et surtout, qu’elle ne comprenait pas. Je lui ai parlé de la réalité canadienne et des enjeux qui se posaient devant nous. Notre rôle à l’Opposition est de rester vigilants face à un gouvernement, minoritaire faut-il le rappeler, qui ne représente en aucune manière la pensée des canadiennes et des canadiens, particulièrement dans le dossier de l’environnement et des changements climatiques.
J’ai été étonné par ses très vastes connaissances en matière d’environnement mais surtout par sa très grande détermination à vouloir faire bouger les choses.
J’ai finalement bien apprécié la thématique de son organisme Une pensée à long terme pour le monde d’aujourd’hui.
Vous pouvez en connaître plus sur cet organisme en visitant le www.worldfuturecouncil.org. Vraiment un très beau moment !
- SD
Vendredi, le 14 décembre 2007 - 32 jeunes canadiens à la Conférence de Bali
Parmi les rencontres les plus importantes de la semaine, j’ai eu le grand plaisir de rencontrer un groupe de 32 jeunes dans le début de la vingtaine provenant de tous les coins du Canada.
Ces jeunes ont décidé de payer leur voyage de leur poche afin de venir soutenir les efforts de tous ceux et celles qui ont à cœur l’avenir de leur planète. Cette rencontre de fin de journée hier, d’une durée prévue d’une demi-heure, s’est prolongée d’une heure supplémentaire tellement la qualité de leurs propos était impressionnante et leur vision très stimulante.
Il semble révolu le temps pas si lointain où les jeunes ne s’impliquaient jamais dans quoi que ce soit. Hier soir, j’ai été énergisé par ces jeunes qui savent résolument où ils s’en vont, ne voulant pas se retrouver les héritiers d’une planète malade et ce, autant pour eux que pour les générations futures.
Il est intéressant ici de noter que le Ministre Baird n’a jamais daigné ne fut-ce que ne répondre aux multiples demandes de rencontres qui lui avaient été adressées et ce, autant à Ottawa et à Bali. Vous verrez plutôt ce que Monsieur Baid en pense en relisant la rubrique La liberté d’expression à la manière conservatrice du blogue d’hier. Aujourd’hui comme hier, ça se passe de commentaires !
- SD
Vendredi, le 14 décembre 2007 - Hep, Taxi !
L’une des attractions médiatiques de cette Conférence fut, sans contredit, ce fameux taxi solaire qui promenait sur le site des personnalités de haut niveau telles que Michael Bloomberg, Maire de New York, Al Gore, ancien Vice-président des États-Unis et Madame Bianca Jagger, fan parmi les fans de cette création suisse, dont nous reparlerons plus tard dans ce blogue.
Je tiens d’ailleurs à remercier Louis Palmer et Thomas Gottschalk qui ont fait un travail exceptionnel en vue du développement d’un véhicule propre à tous les niveaux mu par l’énergie solaire.
Vu la configuration de ce véhicule, j’ai préféré m’y faire transporter plutôt que de le conduire, histoire d’éviter quelque désagrément que ce soit. J’ai souligné à nos deux amis que chez nous, au Canada, un tel véhicule ne passerait sans doute pas l’hiver et qu’il fallait, dès lors, penser à un prototype qui permette une conduite par temps froid et sur des routes enneigées.
Ces concepteurs étant suisses, cette réalité hivernale ne leur est donc pas étrangère. J’ai bien hâte de voir la suite de leurs travaux.
- SD
Vendredi, le 14 décembre 2007 - Rencontre avec Al Gore
J’ai eu aujourd'hui le privilège d’obtenir une rencontre privée avec l’ancien Vice-président américain Al Gore. Nous avons discuté du travail des meilleurs scientifiques de la planète qui disent qu'une augmentation de la température de 2 à 4 degrés pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la vie telle que nous la connaissons.
Nous avons partagé nos préoccupations au sujet de la position du Canada et des États Unis dans le cadre de cette réunion à Bali. Nous avons également discuté de nos efforts respectifs afin de trouver une solution acceptable à ce moment critique de la rencontre.
Monsieur Gore souhaite que le Canada retrouve rapidement son rôle de leadership dans le dossier du réchauffement planétaire. Avec la possibilité de changements politiques au cours de la prochaine année, nous avons discuté des moyens de faire des progrès, de mettre des solutions en place et de poser des gestes urgents tant aux États Unis qu'au Canada.
Préparée de longue haleine, cette rencontre s’est avérée très chaleureuse et Monsieur Gore s’est montré très généreux de son temps et de ses propos et ce, malgré un horaire que l’on sait très chargé. Notre passion aura été pour nous une façon de fraterniser et de persévérer dans la réalisation de nos objectifs communs.
- SD
Vendredi, le 14 décembre 2007 - Dernière journée à Bali
La tension était grande et très perceptible aujourd’hui à Bali. Les négociations de dernière minute se poursuivaient et les frictions provoquées par la position intransigeante du Canada alimentaient les discussions d’un bout à l’autre du Centre de Convention.
Il faut dire que la pleine page couleur publiée en dos de cahier du quotidien Jakarta Post représentant Yasuo Fukuda du Japon, George W. Bush et Stephen Harper côte à côte allait donner le ton à cette ultime journée. D’ailleurs, il suffit de jeter un coup d’œil sur ce lien pour s’en convaincre :
http://www.avaaz.org/media/ads/150_bali_emergency.jpg
Cependant, j’avais un agenda très chargé pour ce vendredi et je me devais de rester concentré.
- SD
Jeudi, le 13 décembre 2007 - Les Prix Fossile – Deuxième partie !
La prestation laborieuse du Canada nous a d’ailleurs valu pas moins de 12 Prix fossile (sur un total de 35) depuis le début de la Conférence, soit plus de 30 %, un score peu enviable dans un concours aussi médiatisé sur l’ensemble de la planète. Nous sommes même sur un pied d’égalité avec les États-Unis pour remporter le Prix Fossile de l’Année, une distinction, vous en conviendrez, dont nous aurions vraiment pu nous passer.
Vous pouvez en consulter les détails en cliquant sur le lien suivant :
http://www.avaaz.org/fossils
- SD
Jeudi, le 13 décembre 2007 - Mise au point sur des déclarations irresponsables
Le ministre de l’Environnement du Canada, Monsieur John Baird, diffuse des informations erronées depuis le début de la semaine, histoire de faire avaler ses visions aux 10 000 délégués présents, qui ne sont pas dupes.
La situation est telle qu’à la demande des médias canadiens nationaux présents sur place, j’ai dû tenir un important point de presse au cours duquel j’ai pu livrer la vraie information.
Premièrement, M. Baird n’a pas été franc avec l’assemblée. Ce qu’il a dit ne concorde pas avec ce qu’il fait dans ces négociations. Il a tenté de faire croire que le Canada allait respecter ses engagements de Kyoto, alors qu’il les a reniés.
Il a parlé de cibles de réductions sans dire à l’auditoire qu’en fait, il ne tient absolument pas compte des augmentations de rejets qui ont eu lieu avant 2006. Comme il a parlé de « respecter nos engagements », la plupart des participants ont cru qu’il parlait des niveaux de 1990, base adoptée par le Protocole de Kyoto.
À ma connaissance, aucun expert ne croit que le « plan » de M. Baird va permettre d’accomplir ce qu’il prétend vouloir faire. J’espère que M. Baird va maintenant adopter une nouvelle position de négociation - conforme, celle-ci, à ce qu’il veut que le monde pense du Canada. J’espère qu’il va accepter ce que dit la science sur ce qu’il faut faire pour éviter l’avènement de changements climatiques dangereux pour la santé humaine.
Cela veut dire que le Canada ne doit plus bloquer l’adoption de l’ambitieux objectif de réduire les rejets de gaz à effet de serre, d’ici à 2020, de 25% à 40% par rapport aux niveaux de 1990. M. Baird veut donner l’impression qu’il est progressiste. L’attitude présente du Canada dans les négociations prouve le contraire.
Il fallait que ces choses-là soient dites.
- SD
Jeudi, le 13 décembre 2007 - La liberté d’expression à la manière conservatrice
Je ne voudrais pas trop prendre de temps pour traiter de ce prochain sujet. Vous pourrez vous-même en juger en cliquant sur le lien suivant.
http://www.canada.com/topics/news/world/story.html?id=
19099531-45f0-436c-8c4b-d07f9e847d0a&k=47187
Il s’avère quand même étrange que ce type d’attitude de la part d’un pays aussi évolué que le Canada puisse avoir cours dans le cadre d’une Conférence aussi importante que celle de Bali. En rajouter serait vous faire perdre votre temps inutilement !
- SD
Jeudi, le 13 décembre 2007 - Allocution devant l’International Emissions Trading Association (IETA)
Hier soir, j’étais invité à prononcer une allocution devant l’IETA, regroupement de 171 grandes compagnies formé en 1999 dans la foulée de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.
Le thème de la discussion était : « De Montréal à Copenhague – leçons à retenir », reflétant l’espoir que le dialogue amorcé à Montréal en 2005 débouche sur un nouvel engagement mondial à lutter contre les changements climatiques, en 2009 à Copenhague.
Beaucoup avaient prédit que le protocole de Kyoto mourrait à Montréal en 2005. Mais aujourd’hui, Montréal 2005 est considéré comme l’une des plus réussies parmi les conférences des Nations Unies sur le climat (CoP), celle qui a sorti Kyoto de l’impasse où nous étions bloqués depuis des années. C’est pourquoi l’on m’a demandé de parler des leçons que nous pouvons tirer de cette période, au moment où nous essayons de nous entendre sur la prochaine phase de notre lutte aux changements climatiques.
J’ai donc partagé les leçons que j’ai apprises quand j’étais président. J’ai dit combien il avait été important de préparer le terrain à l’avance et de gagner la confiance du plus grand nombre possible d’homologues internationaux, pour pouvoir comprendre les points de vue de chacun, identifier les intérêts communs et trouver le moyen de réconcilier les points de vue divergents.
À Montréal, il a aussi fallu encourager la souplesse et la bonne volonté et décourager tous les absolutismes. Il est aussi peu utile de dire « Je ne vais pas adopter de cibles si vous ne le faites pas » que « Je ne vais jamais prendre d’engagement supérieur à celui que j’ai déjà pris ».
Autre chose : il faut toujours garder à l’esprit l’ensemble de la situation et l’objectif final, et éviter de s’empêtrer dans les chicaneries juridiques et administratives. Il ne faut pas laisser les aléas des négociations nous détourner de l’objectif à atteindre. Face à cet énorme défi, il faut faire preuve d’ambition, pas de timidité.
Pour moi, il est impensable de quitter la Conférence de Bali sans un mandat CLAIR et AMBITIEUX qui nous permette d’entreprendre des négociations sur un accroissement des réductions des émissions de gaz à effet de serre après 2012.
Le temps est de moins en moins à la discussion et de plus en plus à l’action. Ce message a semblé porter haut et fort.
- SD
Jeudi, le 13 décembre 2007 - Petite réflexion sur la bouffe à Bali
Comme chacun le sait, un voyage dans des pays aussi exotiques que l’Indonésie ou l’Asie en général nécessite des précautions de tous les instants quand vient le temps de prendre un repas.
Ici, à Bali, les décors sont fantastiques et, dans les restaurants, tout semble excellent. Je dis semble parce que les mises en garde de Santé Canada nous invitent, deux fois plutôt qu’une à faire attention de ne jamais consommer rien de cru ou quelque salade que ce soit.
Avec un horaire aussi chargé que le mien, les occasions de prendre le temps d’un bon repas relaxant sont assez limitées. Mais que fait-on quand on entre dans un restaurant japonais où les sushis et sashimis ont l’air plus appétissant les uns que les autres, ou dans cet autre restaurant où les salades ont l’air de vraies œuvres d’art.
Certains de mes amis travaillant pour des Organismes non gouvernementaux (ONG) s’y sont laissé tenter. Le résultat ? Deux belles journées à l’horizontale avec des crampes d’estomac à faire regretter d’avoir succombé à la tentation. Et quand on est à Bali pour six jours...
Finalement, je me suis mis aux aliments bien cuits !
- SD
Mercredi, le 12 décembre 2007 - Le Grand Nord canadien (bis)
Une autre belle surprise m’attendait en cette deuxième journée à Bali : une demande de rencontre de la part de deux groupes aborigènes du Canada, soit le Conseil du Cercle Polaire Inuit et le Conseil Athabaskan de l’Arctique. J’étais d’autant plus disposé à les rencontrer que j’étais moi-même de passage chez eux il y a moins d’une semaine.
J’ai pu y constater que les dangers dont nous traitons dans le cadre de l’ensemble de nos Conférences, Sommets et autres groupes de travail sur le réchauffement climatique, eux les vivent en accéléré.
Si, pour la plupart des citoyens ordinaires, ces notions peuvent sembler abstraites, pour nos amis du Grand Nord, il s’agit d’une préoccupation de tous les instants qui menace l’avenir même de leurs communautés.
Ces groupes sont venus à leurs frais à Bali pour lancer un cri d’alarme à l’ensemble des presque 190 nations participantes en vue de les sensibiliser au fait qu’ils sont les premiers peuples qui souffriront de l’insouciance de plusieurs de leurs voisins du Sud si rien n’est fait. Le pergélisol de désagrège actuellement à un rythme qui aurait été impensable il n’y a de cela que quelques années. Lors de ce voyage, j’en ai été un témoin privilégié et consterné.
Je réitère donc le message que j’ai livré dans le Grand Nord la semaine dernière en les assurant qu’ils me trouveront toujours à leurs côtés pour les supporter au meilleur de mes capacités de toutes les façons possibles. Ma détermination à cet égard ne fera jamais de doute.
- SD
Mercredi, le 12 décembre 2007 - Clin d’œil
Le rôle de Chef de l’Opposition est très accaparant et nous amène parfois, dans un agenda aussi chargé, à vivre des situations cocasses. Ce voyage à Bali en est un bel exemple. Nous nous trouvons avec un décalage de 13 heures avec les Provinces de l’Ontario et du Québec et quelquefois, en tentant de s’y retrouver, on finit par se demander si c’est 13 heures de plus ou de moins.
Ainsi, la date du 11 décembre 2007 qui correspond au 10e anniversaire du Protocole de Kyoto a, par la force des choses, été souligné 13 heures avant chez nous. Arrivé devant le gâteau qui avait été préparé pour souligner l’occasion, un malaise m’assaillit, le 11 décembre étant également l’anniversaire de ma femme Janine ! Avais-je commis l’impair de l’avoir oublié ou plutôt, au contraire, étais-je en avance de 13 heures ?
Heureusement pour moi, la deuxième hypothèse était la bonne et, en coupant le gâteau de Kyoto, je me suis bien promis de lui rapporter un cadeau d’anniversaire de Bali et de lui passer un coup de fil en fin de journée, afin de la surprendre dès le début de SA journée à elle…
- SD
Mercredi, le 12 décembre 2007 - Un petit air de Montréal
Mis à part le climat (les mois de décembre n’ont pas la même allure à Montréal qu’à Bali), j’ai pu constater une certaine fébrilité et un fort vent d’optimisme dans les nombreuses discussions que j’ai eues avec plusieurs groupes de délégués depuis mon arrivée.
Cette situation n’est pas sans me rappeler l’atmosphère électrisante qui a marqué la Conférence de Montréal (COP 11) et qui en a fait l’une des plus productives de l’histoire de ces Sommets.
Les enjeux sont grands et les risques de dérapage fréquents, tout le monde en convient. Il n’en demeure pas moins que si toutes et tous maintiennent le cap sur les grands enjeux de ce qui s’avère être la pire crise que notre planète ait eu à faire face, la voix forte du concert des nations saura avoir préséance.
- SD
Mercredi, le 12 décembre 2007 - Une journée de belles rencontres
Ma journée a débuté avec une rencontre avec l’actuel Ministre de l’environnement de l’Indonésie, et Président de la Conférence de cette année à Bali (COP 13), Monsieur Rachmat Witoelar. Cette rencontre avait pour objectif d’échanger sur certains aspects de la Présidence de cet important Sommet, ayant moi-même occupé le poste de Président de COP 11 à Montréal en 2005.
J’étais heureux d’apprendre que l’équipe de Monsieur Witoelar, selon son propre aveu, s’était largement inspiré de la Conférence de Montréal pour tracer les paramètres de celle de Bali.
Par la suite, j’ai rencontré une représentation de gens d’affaires de très haut niveau qui, d’une seule voix, portaient leur message : Ils se sont déclarés à faire leur part pour la protection de l’environnement, mais demandent aux gouvernements de tracer des paramètres clairs afin d’établir l’ensemble des règles du jeu auxquelles ils devront se soumettre.
Suite à ces deux rencontres, j’étais l’invité de Monsieur Witolear pour assister à l’Ouverture officielle de la Session de Haut Niveau à laquelle participaient le Secrétaire général des Nations Unies, Monsieur Ban Ki Moon, l’organisateur de la Conférence, Monsieur Yvo de Boer, le Président de l’Indonésie, Monsieur Susilo Bambang Yudhoyono de même que le tout nouveau Premier ministre de l’Australie, Monsieur Kevin Rudd et plusieurs autres Hauts dignitaires internationaux.
Les leaders ont souligné l’importance d’obtenir l’implication de toutes les nations, de réaliser que l’inaction coûtera beaucoup plus cher que l’action et que les États-Unis devront s’impliquer. Ce dernier point a provoqué les applaudissements nourris de la part de l’ensemble des délégués.
- SD
Mercredi, le 12 décembre 2007 - Bali, Jour 2
Je retrouve Bali ce matin comme je l’avais laissée hier soir en me couchant : chaude et très humide, avec une très grande envie de poursuivre le travail amorcé hier lors des premières rencontres avec plusieurs des décideurs de cette importante Conférence.
Ici, passer une journée complète sans changer de vêtements une seule fois représente en soi un exploit. Passer du Yukon où j’étais en fin de semaine dernière à Bali cette semaine, il y a un changement de plus de 60 degrés Celsius!
Les premiers échos qui nous arrivent du Canada font état de façon très positive de l’approche que nous avons décidé de privilégier dans le cadre de cette visite. Nous ne sommes pas venus ici pour régler les chicanes de famille canadiennes sur la place publique internationale (même si quelquefois la tentation est forte !), mais plutôt pour apporter notre support et notre expertise à l’avancement des grands objectifs énoncés dans le Protocole de Kyoto, et ce, dans l’esprit de la franche camaraderie qui ont marqué les travaux de la Conférence de Montréal en 2005.
Il s’agit pour moi d’un privilège indéniable d’avoir l’opportunité de m’impliquer, même de façon modeste, à faire avancer ces importants dossiers qui s’avèrent cruciaux pour l’avenir de notre planète.
- SD
Mardi, le 11 décembre 2007 - Les Prix Fossile
Les délégués présents à la Conférence de Bali sur le changement climatique se demandent où va le Canada avec sa nouvelle orientation environnementale. De héros que nous avons été à Montréal en 2005, voilà que nous faisons à nouveau l’unanimité, mais pour des raisons tout à fait inverses. Cette situation m’attriste grandement compte tenu de tous les efforts qui ont été investis dans cette recherche d’un monde meilleur pour nos enfants.
Pour s’en convaincre, nous n’avons qu’à consulter le classement des « Prix fossile », attribué par le groupe environnementaliste Climate Action Network aux pays ayant le moins contribué aux progrès des pourparlers sur les changements climatiques.
Le groupe Germanwatch, situé à Bonn, a placé le Canada presque au bas de la liste des 56 pays dont la performance et les politiques en matière de changements climatiques ont été évaluées. Ensemble, ces pays produisent 90 % du total mondial des émissions de dioxyde de carbone.
La Suède, la Grande-Bretagne et le Danemark se classent au sommet de l'échelle, tandis que le Canada se classe parmi les dix derniers. Les seuls pays moins bien cotés sont le Kazakhstan, les États-Unis, la Chine, la Malaisie et l'Arabie saoudite.
- SD
Mardi, le 11 décembre 2007 - Ma rencontre avec Yvo de Boer
L’un des grands moments de ma semaine à Bali fut sans contredit ma rencontre avec le grand organisateur de cette Conférence mondiale sur le changement climatique.
Secrétaire exécutif du secrétariat des changements climatiques depuis 2006. Âgé de 52 ans Monsieur de Boer est d’origine néerlandaise. Il a participé activement aux réunions de la Convention depuis 1996 en tant que chef de la délégation néerlandaise.
Il est intéressant de savoir que M. de Boer a dirigé au Canada le Bureau d'information de l'ONU pour l'Amérique du Nord et les Caraïbes, relevant du Centre des Nations-Unies pour les établissements humains (Habitat). Il a occupé les fonctions de conseiller en établissements humains auprès du même Centre à Nairobi, Kenya.
Nous avons abordé la question des pourparlers et négociations sur l'avenir du processus relatif aux changements climatiques, à la fois dans le cadre de la Convention et de son Protocole de Kyoto.
Selon lui, « Il est indispensable que l'impulsion donnée aux négociations et pourparlers sur l'avenir du processus soit maintenue » a-t-il affirmé. « Des progrès notables doivent être accomplis dans ce domaine et sur d'autres fronts ».
Le secrétariat des changements climatiques appuie les négociations et réunions sur les changements climatiques parrainées par l'ONU, analyse et examine les informations et données communiquées par les Parties à la Convention et soutient la mise en place du marché du carbone au titre du Protocole de Kyoto.
- SD
Mardi, le 11 décembre 2007 - Allocution devant la ICLEI
Ma première allocution fut prononcée devant les membres de l’organisation ICLEI qui regroupe plus de 700 villes et gouvernements locaux.
Les succès remportés par l’action de ICLEI depuis sa création en 1990 sont impressionnants.
J’ai rappelé aux délégués que nous faisons face actuellement à des enjeux phénoménaux et ce, tant au Canada que dans le reste du monde. Nous nous devons de redoubler d’ardeur et les membres de ICLEI peuvent faire une différence par leur action concertée.
Je leur ai également souligné que, suite à ce Sommet, des négociations formelles doivent s’amorcer afin d’en arriver à la conclusion d’une entente pour l’année 2009. Nous devons clamer haut et fort afin de limiter la dégradation du climat en vue d’en arriver à une limitation du réchauffement d’un maximum de 2 degrés.
Les décideurs de no villes et de nos collectivités sont les intervenants qui joueront un grand rôle dans la mise en œuvre des décisions prises au cours des présentes négociations. C’est pourquoi il importe tant qu’ils nous transmettent leur connaissance et leur expérience sur ce qu’il faudra pour que ces décisions se concrétisent.
Toutes nos actions nous permettront de léguer à nos enfants un monde meilleur et non un monde en dégradation constante.
- SD
Mardi, le 11 décembre 2007 - Mon arrivée à Bali
C’est avec beaucoup de fébrilité et d’espoir que je viens participer à la Conférence de Bali sur le changement climatique qui réunit pendant deux semaines plus de 10 000 participants en provenance de près de 180 pays qui ont toutes et tous la préoccupation fondamentale de sauver notre planète.
Fort de mon expérience accumulée au fil des ans, je tenterai d’apporter mon éclairage dans les discussions qui auront cours tout au long de cette semaine cruciale.
Les enjeux sont grands et les discussions seront passionnées en vue d’atteindre les objectifs fixés par l’équipe du grand leader Yvo de Boer, organisateur de cette manifestation planétaire :
- la mise en œuvre satisfaisante du protocole de Kyoto pour la période 2008-2012 ;
- L’adoption d’une « feuille de route » en vue de permettre un accord global d’ici 2009 pour la période s’ouvrant après 2012 ; et
- la nécessité de pérenniser et de développer les mécanismes du protocole de Kyoto.
Le monde entier se réunit ici parce que nous devons freiner les changements climatiques et limiter le réchauffement planétaire à 2 degrés Celsius. Les données scientifiques sont claires sur le fait que nous risquons de connaître des changements climatiques beaucoup plus graves. Si nous n’agissons pas rapidement, la planète que nous laisserons à nos enfants sera un endroit où il est difficile de vivre.
Nous avons un problème sur dix ans. Cela ne signifie pas que le problème disparaîtra en dix ans. Cela signifie que nous avons dix ans pour faire de grands changements sinon il sera trop tard pour arrêter les ravages causés à nos climats, ravages qui coûteront des milliards de dollars à notre économie et se traduiront par la misère humaine si nous échouons. Nous devons donc prendre le parti d’agir, pour le bien de la planète, et je m’y attèlerai pendant mon séjour ici.
Nous n’avons qu’un domicile, une planète, une atmosphère. Si nous ne changeons pas de cap maintenant, il sera trop tard. Et c’est un fait que même M. Baird ne peut faire oublier. La planète ne négociera pas. L’atmosphère ne fera pas de compromis. Il y a certaines données objectives sur ce qu’il faut faire dans les prochaines années pour empêcher le réchauffement planétaire de dépasser les deux degrés Celsius, dépassement qui, selon les données scientifiques, serait très dangereux pour l’humanité et la vie sur toute la planète.
Tout au long de cette semaine, je vous ferai part de mes analyses et réflexions au fil des rencontres et discussions que j’aurai avec des dizaines de personnes décisionnelles et des allocutions que je prononcerai devant des centaines de délégués.
- SD
Le Parti libéral se bat sans cesse pour s’assurer que notre environnement est protégé, au Canada et partout dans le monde. Les Canadiens n’attendent pas moins. Et nous sommes fiers du fait que notre chef Stéphane Dion sera présent à Bali pour veiller à ce que le Canada fasse partie de la stratégie mondiale de lutte contre la crise des changements climatiques.
Mais, nous avons besoin de votre aide pour dire aux Canadiens que le gouvernement conservateur mène le Canada dans la mauvaise direction en ce qui concerne les changements climatiques et l’environnement. Stephen Harper et John Baird s’emploient à faire du sabotage sur le front de l’environnement au Canada et à l’étranger. Nous devons les en empêcher.