Livre VIII, du corpus hermeticum : Hermès à son fils Tat

Corpus Hermeticum, livre VIII, Le Dieu invisible est des plus manifeste

Le Corpus Hermeticum d’Hermès Trismégiste

Hermès Trismégiste

Hermès : De ce qui va suivre, ô Tat, tu auras l’explication détaillée afin que tes yeux s’ouvrent aux mystères de Dieu, lequel est au-dessus de tout nom. Par la contemplation intérieure, comprends comment lui qui paraît invisible au commun des mortels te deviendra des plus manifeste.
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Remerciements aux Editions du Septénaire et Editions Rozekruis Pers de nous permettre de proposer cette belle traduction aux visiteurs de notre site


L’Académie d’Hermès


Livre VIII, du corpus hermeticum d’Hermès Trismégiste : Hermès à son fils Tat : Le Dieu invisble est des plus manifeste.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 1 :

Hermès : De ce qui va suivre, ô Tat, tu auras l’explication détaillée afin que tes yeux s’ouvrent aux mystères de Dieu, lequel est au-dessus de tout nom. Par la contemplation intérieure, comprends comment lui qui paraît invisible au commun des mortels te deviendra des plus manifeste.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 2 :

Car il ne serait pas vraiment s’il n’était pas invisible. Car tout ce qui est visible, un jour s’est formé, un jour s’est manifesté.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 3 :

L’imperceptible est de toute éternité, car il n’a pas besoin de se manifester : il est éternel et fait se manifester toutes choses.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 4 :

Il rend tout manifeste sans se manifester lui-même ; il crée sans être créé lui-même ; il ne se montre sous aucune forme perceptible mais confère à toute chose une forme perceptible.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 5 :

Car seul ce qui est créé a une apparence perceptible. Naître, devenir n’est rien d’autre qu’entrer dans le visible.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 6 :

Le Seul-qui-ne-soit-pas-né est donc aussi invisible que dépourvu d’apparence perceptible ; mais comme il donne forme à toutes choses, il est visible par tout et en tout, de préférence à ceux à qui il veut se manifester.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 7 :

C’est pourquoi, Tat, mon fils, prie d’abord le Seigneur, le Père, le seul, celui qui n’est pas l’unique mais l’origine de l’unique, de t’accorder de pouvoir contempler ce Dieu d’une grandeur si indicible, bien qu’il n’ait encore fait briller sur ta conscience qu’un seul de ses rayons.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 8 :

Seule la conscience de l’âme voit l’invisible parce qu’elle est elle-même invisible.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 9 :

Si tu le peux, ô Tat, tu verras le Seigneur avec les yeux de ton âme-esprit car il se montre à profusion dans l’univers entier.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 10 :

Es-tu en état de voir la conscience de ton âme, de la saisir de tes mains et de contempler, émerveillé, l’image de Dieu ? Alors, si ce qui est en toi est invisible pour toi, comment Dieu serait-il visible en toi à tes yeux de chair ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 11 :

Si tu veux le voir, tourne tes pensées vers le Soleil, vers la course de la Lune, vers la marche ordonnée des étoiles.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 12 :

Qui maintient cet ordre ? Car tout ordre est strictement déterminé par le nombre et la position.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 13 :

Le Soleil, le plus grand des dieux du firmament, à qui tous les dieux du ciel font place avec respect comme à leur roi et maître, indiciblement grand, plus grand que la terre et la mer, tolère que des étoiles plus petites se déplacent au-dessus de lui. Par respect ou par crainte de qui, mon fils ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 14 :

Toutes ces étoiles ne tracent-elles pas dans le firmament un semblable et même chemin ? Qui déterminera pour chacune la nature et la grandeur de sa course ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 15 :

Vois la Grande Ourse qui tourne autour de son axe propre et entraîne dans sa rotation le firmament tout entier. À qui appartient ce mécanisme  ? Qui fixa à la mer ses limites ? Qui donna à la terre son fondement ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 16 :

C’est, ô Tat, le Créateur et Seigneur du tout. Aucun lieu, aucun nombre, aucune mesure exprimant l’ordre cosmique ne pourraient exister sans lui, qui leur a donné forme. Chaque ordre est le résultat d’une activité créatrice. L’absence de celle-ci se démontre dans ce qui n’a ni ordre ni mesure.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 17 :

Or même cela ne peut exister sans lui, mon fils. Car si l’essence de l’ordre manque au désordre, le désordre n’en est pas moins soumis à celui qui n’y a pas encore établi son ordre.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 18 :

Ô s’il pouvait t’être donné de t’élever dans l’air comme si tu avais des ailes et là, entre ciel et terre, de contempler le corps stable de la terre, le mouvement immense de la mer, le courant des rivières, la libre mobilité de l’air, la violence du feu, la marche des étoiles, la course du ciel et, tout autour, la révolution de l’univers.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 19 :

Quelle grâce plus grande, mon fils, que cette contemplation quand l’homme perçoit tout cela au-dedans de lui comme dans un éclair : comment l’immuable est mis en mouvement et l’invisible rendu manifeste par les ouvres et dans les ouvres qu’il exécute. Tel est l’ordre de la création, et la création est la louange de l’ordre.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 20 :

Si tu peux aussi percevoir Dieu dans les créatures mortelles et par les créatures mortelles qui sont sur la terre ou dans les profondeurs, réfléchis, mon fils à la manière dont l’homme se forme dans le sein de sa mère ; étudie avec soin l’art d’une telle formation et apprends qui est l’artisan de cette belle et divine image de l’homme.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 21 :

Qui a modelé la sphère des yeux ? Qui a bordé les ouvertures des narines et des oreilles ? Qui a ouvert la bouche ? Qui a tendu le réseau des muscles et des nerfs et l’a fixé dans le corps ? Qui a posé les canaux des veines ? Qui a donné la dureté des os ? Qui a recouvert la chair de peau ? Qui a séparé les doigts ? Qui a élargi la plante des pieds ? Qui a creusé les voies de sortie ? Qui a dilaté le foie ? Qui a placé la rate ? Qui a donné au coeur sa forme pyramidale ? Qui a rendu les poumons poreux ? Qui a fait sa place a la cavité du ventre ? Qui a mis en évidence les parties nobles et caché les parties honteuses ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 22 :

Vois quel art et quelle diversité de méthodes pour une seule matière, combien de chefs-d’oeuvre rassemblés en une seule ouvre ; le tout d’une extrême beauté, aux proportions parfaites et d’une diversité relative.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 23 :

Qui a fait toutes ces choses ? Quelle autre Mère, quel autre Père que le Dieu invisible, a tout façonné selon sa volonté ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 24 :

Personne ne prétend qu’il y ait une statue ou une peinture sans sculpteur ou sans peintre : et cette création serait venue à l’existence sans Créateur , Ô suprême aveuglement, ô perte totale de Dieu, ô fermeture extrême !

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 25 :

Ô Tat, mon fils, ne conteste jamais au Créateur l’ouvre de ses mains. Donne-lui un nom meilleur et plus fort que Dieu pour exprimer sa grandeur : Père de toutes choses. L’état de Père revient à lui seul, oui, c’est en vérité son acte de manifestation.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 26 :

Et s’il faut le dire de façon encore plus hardie : sa nature est de féconder et d’engendrer toutes choses ; et de même que sans Créateur rien ne peut venir à l’existence, de même le Créateur de l’éternité ne serait pas s’il ne créait pas éternellement : dans le ciel, dans l’air, sur terre, dans les profondeurs, dans toutes les parties de l’univers, dans le tout entier, dans ce qui est et dans ce qui n’est pas.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 27 :

Il n’est rien dans l’univers entier qu’il ne soit. Il est aussi bien ce qui est que ce qui n’est pas. Car tout ce qui est, il le manifeste et tout ce qui n’est pas, il le contient en lui.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 28 :

Lui, Dieu, est au-dessus de tout nom ; lui, l’invisible, pourtant des plus manifeste ; lui que voit l’âme-esprit mais que les yeux perçoivent aussi. Lui, l’incorporel, qui a beaucoup de corps, tous les corps plutôt : car il n’est rien qu’il ne soit, car il est tout ce qui est. C’est pourquoi il a donc aussi tous les noms puisqu’ils proviennent de l’unique Père. C’est pourquoi il n’a donc aucun nom puisqu’il est le Père de tout.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 29 :

Qui peut te louer assez haut et selon ton mérite ? Où se tourneront mes yeux pour te louer ? en haut, en bas, en dedans, en dehors ? Il n’y a nulle voie, nul lieu, pas la moindre créature qui soit hors de toi ; tout est en toi, tout vient de toi. Tu donnes tout et tu ne prends rien : car tu possèdes tout, et il n’y a rien qui ne t’appartienne.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 30 :

Quand chanterai-je ta louange ? Car on ne peut saisir ni ton temps ni ton heure.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 31 :

Et pour quelles choses chanterai-je ta louange ? Pour ce que tu as créé ou pour ce que tu n’as pas créé ? Pour ce que tu as manifesté ou pour ce que tu tiens caché ?

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 32 :

Et avec quoi chanterai-je ta louange ? Comme si une chose m’appartenait, comme si je possédais une chose en propre, comme si j’étais un autre que toi !

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 33 :

Car tu es tout ce que je puis être, tu es tout ce que je puis faire. Tu es tout ce que je puis dire. Tu es tout et il n’y a rien que toi.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 34 :

Tu es même ce qui n’est pas. Tu es tout ce qui est né, et tout ce qui n’est pas né. Esprit, quand c’est l’âme-esprit qui te contemple ; Père, quand tu donnes forme à l’univers entier ; Dieu, quand tu te révèles force active universelle, le bien, parce que tu as façonné toutes choses.

Livre VIII d’Hermès Trismégiste, Pymandre, verset  : 35 :

La matière la plus subtile est l’air, l’air le plus subtil est l’âme, l’âme la plus subtile est l’esprit, l’esprit le plus subtil est Dieu.