Pendant la seconde guerre mondiale, et après plusieurs années de figuration, il rencontre Pierre Roche. Ensemble, ils écrivent un duo puis écument les cabarets de la capitale. 1946 est une année importante puisqu’il rencontre Edith Piaf et Charles Trenet, son idole. Il s’essaye au chant solo, mais est avant tout reconnu dans ces années-là comme auteur-compositeur : la chanson Je hais les dimanches, écrite pour Juliette Gréco en 1952, remporte, par exemple, le prix de la Sacem. Parallèlement à sa carrière musicale, de grands réalisateurs font à lui : Jean-Pierre Mocky, Georges Lautner, François Truffaut ou encore, tout récemment le Canadien d’origine arménienne Atom Egoyan pour son film Ararat.
En 1960, le Carnegie-Hall de New York lui déroule le tapis rouge et débute alors un tour du monde qui assoit son statut de star. Ses chansons sont reprises par les plus grands : Ray Charles, Fred Astaire, Bing Crosby… Jusqu’aujourd’hui ce succès ne s’est jamais démenti. Charles Aznavour n’a fait qu’accroître sa popularité, aussi bien dans les milieux populaires qu’au sein de l’élite de chaque pays. Les salles où il apparaît ne désemplissent pas. Son parcours émaillé d’années noires et de rencontres dorées, son romantisme, sa classe un peu nonchalante, ne l’empêchent nullement de s’engager pour des causes dont il se sent l’âme d’un militant : en 1988, le chanteur se mobilise fortement pour venir en aide aux sinistrés du tremblement de terre arménien.