Arménie mon amie

La culture arménienne

Portrait de William Saroyan

William Saroyan

« Je suis un Ă©tranger », Ă©crit William Saroyan en 1961 ; « Ă©tranger Ă moi-mĂŞme, Ă ma famille, mon voisin, mon pays, mon monde, mon temps et ma culture ».
« Je ne suis pas un Ă©tranger de Dieu », nuance-t-il toutefois, contrebalançant sa complainte de l’exil et de la solitude par le sentiment spirituel d’une commune humanitĂ©.
William Saroyan naĂ®t en 1908 Ă  Fresno (Californie), fils d’un Ă©migrant armĂ©nien qui meurt trois ans plus tard. ElevĂ© par sa mère, il quitte l’école dès l’âge de 15 ans pour Ă©crire. Ses premiers articles paraissent au dĂ©but des annĂ©es 1930 dans des journaux armĂ©niens. Mais c’est dans Story Magazine qu’il se fait remarquer en 1934, avec sa nouvelle « Le Jeune homme au trapèze volant ». Le protagoniste en est un jeune Ă©crivain misĂ©reux, qui essaie de survivre dans une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine minĂ©e par la « Grande DĂ©pression ». Le succès commercial du livre permet Ă  Saroyan de financer un voyage en Europe et en ArmĂ©nie. La plupart de ses nouvelles, dont Mon Nom est Aram (1940), sont basĂ©es sur son enfance au milieu des exploitants fruitiers amĂ©ricano-armĂ©niens de la San Joaquin Valley. Au théâtre, ses oeuvres sont Ă©galement tirĂ©es de sources personnelles : Mon Coeur dans les montagnes (1939), La ComĂ©die Humaine (1943), Le Temps de notre vie (1939)… Cette dernière pièce, qui se passe dans un bar en front de mer Ă  San Francisco, vaut Ă  Saroyan le Prix Pulitzer. Mais il le refuse au motif que ce n’est pas aux marchands de juger d’oeuvres artistiques - Pulitzer Ă©tait un riche propriĂ©taire de journaux. Saroyan publia aussi des essais et des mĂ©moires dont le premier volume, Le Cycliste de Beverly Hills, paraĂ®t en 1952. Il Ă©crivait de façon brute, rĂ©visait Ă  peine ses textes. Rares sont ceux qui ont su dĂ©crire aussi bien que lui la misère de l’âme en peine, dĂ©munie de richesses matĂ©rielles aussi bien que d’amitiĂ©, errant au milieu d’une sociĂ©tĂ© en crise. A partir de 1958, l’auteur s’installe Ă  Paris. Il meurt du cancer en 1981 en Californie. A sa demande, ses cendres furent enterrĂ©es pour partie Ă  Fresno et pour partie en ArmĂ©nie.

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