La culture arménienne
Portrait de Rouben Mamoulian
Rouben Mamoulian
Rouben Mamoulian naît le 8 octobre 1898 à Tbilissi (actuelle capitale de la Géorgie), à l’époque ville arménienne la plus importante de la Transcaucasie russe. Très tôt attiré par la comédie, il débute sa carrière à la fin des années 1910 au Théâtre des arts de Moscou.
Dix ans plus tard, il saisit l’occasion d’une tournée en Angleterre pour faire route vers les Etats-Unis. A New York, il met brillamment en scène des opéras et des pièces de théâtre au point de se faire remarquer par les studios hollywoodiens en quête de talents susceptibles de réaliser les premiers films sonores. Mamoulian est ainsi engagé par la Paramount pour réaliser en 1929 la comédie musicale Applause. L’ascension de Rouben Mamoulian se poursuit dans les années 1930-1940, au cours desquelles il dirige une dizaine de films pour Hollywood, abordant tous les genres, depuis l’épouvante (Dr Jekyll et Mr Hyde, 1931) jusqu’à la fresque historique (La Reine Christine, 1933, avec une sublime Greta Garbo) en passant par le western (La Furie de l’or noir, 1937) et le film de cape et d’épée (le célébrissime Signe de Zorro avec Tyrone Power en 1940). Auréolé de ses succès cinématographiques, il revient vers Broadway pour mettre en scène Oklahoma !, l’un des triomphes de la comédie musicale en 1943. Il regagne Hollywood l’année suivante, mais éprouvé par quelques expériences malheureuses avec les studios (notamment le tournage de Laura achevé par Otto Preminger), Mamoulian décide de se consacrer exclusivement à la scène new-yorkaise. Il ne reviendra sur les collines californiennes que pour réaliser à la demande de la MGM deux comédies musicales, Belle jeunesse (1947) et La Belle de Moscou (1957), remake souriant du Ninotchka de Lubitsch (1939) et dernier opus de sa filmographie. Il s’éteint paisiblement trente ans plus tard.